La situation en Tchétchénie a «bien sûr» été évoquée. Même si le CICR ne cherche pas des alliances pour ne pas mettre en péril son indépendance. L'organisation s'agite en coulisses pour accéder aux victimes de cette tragédie. Mais après l'assassinat de six de ses collaborateurs dans le Caucase il y a trois ans, elle réclame des garanties de sécurité. Or la Russie fait la sourde oreille. En dépit des appels de la communauté internationale, elle refuse toujours l'accès à la petite république aux organisations humanitaires. Quelles qu'elles soient.
Les Quinze doivent développer le «réflexe CICR»
Le nouveau président Jakob Kellenberger a rencontré des responsables européens et de l'OTAN à Bruxelles.
Une visite sur les chapeaux de roues. En trois jours, le nouveau président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, a rencontré les personnalités les plus influentes de Bruxelles. Parmi elles: le chef de la diplomatie communautaire, Javier Solana, et le patron de l'OTAN, Lord Robertson. L'occasion pour Jakob Kellenberger, manifestement à l'aise dans ses nouvelles fonctions, de réaffirmer les principes d'action du CICR. Et de plaider en faveur d'un «dialogue structuré» avec l'Europe, au moment où les Quinze cherchent à se doter d'une politique étrangère crédible, appuyée par une défense commune.
Après tout, l'Union européenne et ses Etats membres contribuent pour 40% au budget de l'organisation. «A l'avenir, l'UE va devenir un partenaire encore plus important. Il faut que se développe un réflexe CICR», a plaidé Jakob Kellenberger. Un appel entendu par Javier Solana, qui lui a promis des contacts réguliers.