Iran
AbonnéLes manifestations se multiplient en Iran à l’occasion de la commémoration du «novembre sanglant» de 2019. La répression est d’une rare violence et les adolescents en paient le prix fort. A Genève, le Conseil des droits de l’homme cherche à établir une commission d’enquête
La radicalisation du régime iranien face aux manifestants qui défient le pouvoir depuis plus de deux mois après la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini apparaît comme un signe de grande fébrilité: près de 15 000 arrestations, des brutalités envers les protestataires les plus jeunes, des conditions de détention catastrophiques. Pour noircir encore le tableau, 227 élus sur 290 du Majlis (parlement iranien) ont demandé au pouvoir judiciaire d’imposer des «sanctions exemplaires» aux manifestants qui «mènent une guerre» contre le régime. Cet épisode parlementaire a été à l’origine de folles rumeurs, démenties plus tard, selon lesquelles les 15 000 personnes en détention, pour avoir participé aux manifestations, étaient de fait condamnées à mort.