Selon le quotidien, une équipe de l’Otan chargée de conduire une enquête sur l’affaire a estimé que le raid mené vendredi avait fait 125 victimes, dont au moins deux douzaines de civils. Le gouverneur de Kunduz, Mohammad Omar, a affirmé de son côté que les frappes avaient tué 54 personnes, dont six civils.

Le Washington Post explique que l’officier allemand, dont le nom n’est pas précisé, a dans un premier temps reçu des images filmées par un chasseur américain F-15E, diffusées sur un écran d’un centre tactique opérationnel et montrant de nombreux points autour d’un camion citerne.

Chaque point représentait un individu mais les images n’étaient pas suffisamment précises pour indiquer si ces personnes portaient des armes, poursuit le journal.

Au même moment, un informateur afghan, au téléphone avec le commandant allemand, a affirmé que toutes les personnes présentes sur le site étaient des rebelles. L’officier a alors ordonné une frappe aérienne contre deux camions citernes.

Le Washington Post souligne que le fait de prendre une décision de ce type sur la base d’une seule source pourrait constituer une violation des règles édictées par le nouveau commandant des troupes américaines et de l’Otan en Afghanistan (Isaf), le général américain Stanley McChrystal.

Ces règles, qui visent à réduire le nombre des victimes civiles, stipulent que les frappes de l’Otan ne sauraient prendre pour cibles des bâtiments d’habitation sur la base d’une seule source de renseignement, ajoute le journal.

Samedi, le général McChrystal a promis une «enquête complète» sur le raid aérien.