L’essentiel

  • Le premier ministre russe Mikhaïl Michoustine était mardi à Shanghai pour assister à un forum économique.
  • La région russe de Belgorod a été la cible lundi d’une incursion de combattants armés venant d’Ukraine, qui a forcé la Russie à décréter un régime «antiterroriste» et à évacuer les civils.
  • Joe Biden s’est dit prêt à autoriser d’autres pays à fournir à l’Ukraine les avions de combat qu’elle réclame ardemment, des F-16 de fabrication américaine. Le président ukrainien a salué la décision qu’il a qualifié «d’historique».

La Russie prolonge la détention du journaliste américain Gershkovich jusqu’au 30 août

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Un tribunal russe a prolongé mardi jusqu’au 30 août la détention provisoire du journaliste américain du Wall Street Journal Evan Gershkovich, arrêté en mars pour des accusations d'«espionnage» qu’il rejette.

«Le tribunal a accepté la requête des enquêteurs de prolonger la mesure préventive sous forme de détention jusqu’au 30 août», a indiqué la cour, citée par les agences de presse russes. Cette décision correspond à ce que demandaient les services de sécurité russes (FSB). A Washington, le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller a aussitôt réitéré un appel à sa «libération immédiate», ainsi qu’à celle d’un ancien Marine, Paul Whelan, également détenu en Russie.

Un civil a été tué dans la région russe visée par une incursion de combattants venus d'Ukraine

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Les autorités russes ont annoncé mardi la mort d'un civil, tué dans un village de la région de Belgorod, visée par une incursion armée de combattants venus d'Ukraine et des bombardements qui ont également fait au moins 12 blessés.

«Malheureusement, il y a tout de même eu des victimes. Un civil du village de Kozinka a été tué par les forces armées ukrainiennes», a indiqué sur Telegram le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov. Kozinka est l'une des localités dont le groupe de combattants a revendiqué l'attaque.

Prague signe un accord pour mettre fin à la dépendance au pétrole russe

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La compagnie pétrolière tchèque Mero, contrôlée par l'Etat, a déclaré mardi avoir signé un accord sur l'augmentation des capacités de l'oléoduc transalpin TAL pour permettre à la République tchèque de ne plus dépendre du pétrole russe dès 2025. Selon l'accord, Mero financera des travaux sur TAL d'une valeur de 73 millions de dollars.

TAL transporte le pétrole du port de Trieste, dans le nord de l'Italie, vers le sud de l'Allemagne d'où le combustible est dirigé ensuite vers la République tchèque et l'Autriche via d'autres oléoducs. A partir de 2025, la République tchèque recevra, via TAL, huit millions de tonnes de pétrole par an, soit le double d'aujourd'hui.

«Cet accord est notre avenir, il nous coupera de la Russie après 60 longues années et nous aidera à atteindre l'indépendance, la liberté et la souveraineté en matière d'approvisionnement énergétique», a déclaré à la presse le PDG de Mero, Jaroslav Pantucek.

Membre de l'UE de 10,5 millions d'habitants, la République tchèque ne dépend plus depuis cette année du gaz russe, contrairement à d'autres pays d'Europe centrale et des Balkans toujours en contrat avec Gazprom qu'ils ont accepté de payer en roubles.

Les alliés de Kiev dénoncent à l'OMS le «cynisme» de Moscou

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Les alliés de Kiev ont dénoncé mardi le «cynisme» de Moscou qui a proposé à l'assemblée annuelle de l'Organisation mondiale de la santé un projet de résolution sur «l'urgence sanitaire en Ukraine et aux alentours». Ce projet de résolution, co-présenté par la Russie et la Syrie, vise à concurrencer un autre texte présenté par l'Ukraine et ses alliés condamnant «avec la plus grande fermeté» l'invasion russe en Ukraine, «y compris les attaques contre les établissements de soins de santé». Le projet russe ne fait lui aucune mention de l'invasion lancée le 24 février 2022 par le président Vladimir Poutine.

Ce projet de résolution «dépeint de manière délibérément faussée la situation sur le terrain» et «la France appelle l'ensemble des Etats membres de l'OMS à rejeter sans ambages cette nouvelle attaque cynique contre la vérité», a déclaré à la tribune l'ambassadeur français Jérôme Bonnafont. «Le bilan humain de la guerre est sans appel : selon le rapport de l'OMS, plus de 20 000 victimes civiles, des personnels et établissements de santé pris pour cible, de nombreux cas d'agressions sexuelles, hausse des risques psychosociaux et atteintes de long terme à la santé mentale», a dénoncé le diplomate français.

Ce que l'on sait des deux groupes qui ont revendiqué l'incursion armée en Russie

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Deux groupes armés se disant russes ont revendiqué l'attaque lundi depuis l'Ukraine sur la région russe de Belgorod, la plus grave incursion depuis le début de la guerre. Voici ce que l'on sait, à ce stade, de ces organisations, le Corps des volontaires russes et la Légion «Liberté de la Russie» qui ont dit avoir agi de concert.

  • Le Corps des volontaires russes (RDK) est sorti du bois en mars, revendiquant une première incursion en Russie dans la région frontalière de Briansk. Il est dirigé par Denis Nikitine (Kapoustine, de son vrai nom), figure connue du milieu hooligan et d'extrême droite en Russie. Il organisait en Ukraine des combats de MMA et avait une marque de vêtement. La Russie l'a qualifié de «terroriste».
  • La Légion «Liberté de la Russie», créée au printemps 2022, dont l'emblème est un poing fermé, est classée «terroriste» par la Russie. Son chef politique est l'ancien député russe Ilia Ponomariov, le seul à avoir voté contre l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014 et qui s'est ensuite installé en Ukraine. La couverture par les médias ukrainiens de l'incursion de Belgorod a mis en avant un représentant de la Légion répondant au pseudonyme de «Caesar».

Le régime «antiterroriste» levé dans la région russe visée par une incursion de combattants venus d'Ukraine

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Le régime «antiterroriste» mis en place dans la région russe de Belgorod après une incursion de combattants armés venus d'Ukraine a été levé mardi après que Moscou eut affirmé avoir éliminé ce groupe, a annoncé le gouverneur régional. «Il a été décidé d'abolir le régime juridique d'opération antiterroriste sur le territoire de la région de Belgorod», a écrit sur Telegram Viatcheslav Gladkov. Cette mesure accordait notamment des pouvoirs élargis aux forces de sécurité.

Les autorités russes demandent la prolongation de la détention du journaliste américain Gershkovich

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Les autorités russes ont demandé mardi la prolongation pour trois mois de la détention provisoire du journaliste américain du Wall Street Journal, Evan Gershkovich, arrêté par les services de sécurité (FSB) pour des soupçons d'«espionnage». Le FSB «demande une prolongation de la détention jusqu'au 30 août» 2023, a indiqué le service de presse du tribunal moscovite en charge de l'affaire, cité par les agences de presse russes. Selon le site du tribunal, une audience devait se tenir mardi en fin d'après-midi pour étudier cette requête.

La Russie proteste contre l'escale d'un porte-avions américain à Oslo

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L'ambassade de Russie en Norvège s'est élevée mardi contre la visite du tout dernier porte-avions américain, l'USS Gerald Ford, prévue cette semaine dans la capitale norvégienne, fustigeant «des démonstrations de force» selon elle «illogiques et préjudiciables». «Il n'y a aucune question dans le nord qui nécessite une solution militaire, ni de sujets où l'on ait besoin d'une intervention de l'extérieur», a déclaré le porte-parole de l'ambassade, Timur Chekanov, dans un courriel à l'AFP.

«Etant donné qu'on admet à Oslo que la Russie ne représente pas une menace militaire directe pour la Norvège, de telles démonstrations de force apparaissent illogiques et préjudiciables», a-t-il ajouté. Premier exemplaire de porte-avions de nouvelle génération, l'USS Gerald Ford, navire à propulsion nucléaire déplaçant plus de 100 000 tonnes - ce qui en fait le plus gros bateau militaire jamais construit, selon la presse norvégienne -, doit faire escale cette semaine à Oslo.

Le géant russe Gazprom annonce un bénéfice net en chute de 41,4% en 2022

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Gazprom a annoncé mardi un bénéfice net en chute de 41,4% en 2022, à 14,2 milliards d’euros, à l’issue d’une année marquée par la forte baisse des exportations russes de gaz, plombées par les sanctions liées au conflit en Ukraine. Le bénéfice net du géant gazier russe a atteint l’an passé 1.226 milliards de roubles contre 2 093 milliards de roubles en 2021, selon le rapport annuel publié mardi, cité par les agences de presse russes. Le groupe a recommandé de ne pas verser de dividendes pour 2022, est-il indiqué dans un communiqué.

Alain Berset déplore le nombre «intolérable» de civils tués en Ukraine

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Le président de la Confédération Alain Berset déplore le nombre «intolérable» de civils tués dans la guerre en Ukraine. Mardi à l’ONU à New York, il a aussi cherché à remettre la question de la famine dans les conflits au centre de la scène internationale. Près de la moitié des victimes civiles récentes dans un conflit sont en Ukraine, a affirmé à la presse suisse Alain Berset, se disant «choqué». Mais plus largement, les guerres font davantage de victimes à long terme en raison des effets qu’elles provoquent.

L'Ukraine ne peut pas gagner la guerre, estime le premier ministre hongrois

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Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a estimé mardi que l'Ukraine ne pouvait pas gagner la guerre face à la Russie, en plaidant pour des négociations avec Moscou pour mettre fin au conflit. Le dirigeant nationaliste, qui s'oppose aux autres membres de l'Union européenne (UE) au sujet de cette guerre et refuse d'aider militairement son voisin ukrainien, a réitéré ses appels à un cessez-le-feu.

«Il est évident que la solution militaire ne marche pas», a-t-il déclaré lors d'un forum économique au Qatar, estimant que l'invasion russe en 2022 était le résultat de «l'échec de la diplomatie». «Si on regarde la réalité, les chiffres, le contexte, et le fait que l'OTAN n'est pas prête à envoyer des troupes, il est évident qu'il n'y a pas de victoire pour les pauvres ukrainiens sur le champ de bataille. C'est ma position», a martelé Viktor Orban.

Le premier ministre hongrois, qui maintient des liens avec le Kremlin, est l'un des rares dirigeants, voire le seul au sein de l'UE à ne pas avoir visité Kiev. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a confirmé mardi que la Hongrie refusait le déblocage d'une nouvelle tranche d'aides militaires pour l'Ukraine, tout en se disant «certain» qu'elle serait débloquée.

L’armée russe affirme avoir repoussé et «éliminé» les combattants infiltrés depuis l’Ukraine

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La Russie a affirmé mardi avoir «écrasé» le groupe ayant attaqué la veille depuis l’Ukraine la région russe de Belgorod, la plus grave incursion en territoire russe depuis le début de l’offensive de Moscou contre son voisin ukrainien.

«Lors de l’opération antiterroriste, à l’aide de frappes de l’aviation et de l’artillerie et l’action des unités de défense des frontières du district militaire de l’Ouest, les formations nationalistes (ukrainiennes) ont été bloquées et écrasées», a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

La Pologne a commencé à former des pilotes ukrainiens sur F16

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La Pologne a commencé à entraîner des pilotes ukrainiens sur des avions de combat américains F16 et plusieurs pays de l’UE sont prêts à fournir des appareils à l’Ukraine, a annoncé mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

«Je suis heureux qu’enfin la formation des pilotes pour les F16 ait commencé dans plusieurs pays, en Pologne par exemple. Elle prendra du temps, mais le plus tôt sera le mieux», a-t-il annoncé au début d’une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles consacrée au soutien militaire à l’Ukraine.

«Nous avons obtenu le feu vert de Washington pour les entraînements sur F16 et nous travaillons sur un calendrier concret pour commencer les formations. Il est important de le faire dès que possible», a expliqué la ministre de la Défense des Pays-Bas, Kajsa Ollongren.

«D’abord nous commençons avec les formations. La fourniture des appareils sera la prochaine étape», a-t-elle affirmé, évoquant «un effort commun avec le Danemark, la Belgique, le Royaume-Uni et d’autres alliés». Kajsa Ollongren n’a pas cité la Pologne, mais son homologue danois Troels Lund Poulsen a indiqué que la coalition pour les F16 avait été discutée avec Varsovie.

Le Kremlin veut «plus d’efforts» pour contrer les incursions armées en Russie depuis l’Ukraine

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Le Kremlin a exprimé mardi sa «profonde préoccupation» au deuxième jour de l’incursion d’un groupe armée en territoire russe depuis l’Ukraine, et a appelé à «plus d’efforts» pour contrer ces attaques qui se multiplient et gagnent en ampleur.

«Ce qui est arrivé hier suscite une profonde préoccupation et démontre une fois encore que les combattants ukrainiens poursuivent leurs activités contre notre pays. Cela nécessite de notre part plus d’efforts, ces efforts continuent d’être fournis et l’opération militaire spéciale (en Ukraine) se poursuit pour que cela n’arrive plus», a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Des civils évacués de neuf localités russes frontalières avec l’Ukraine

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Des civils ont quitté au moins neuf localités russes dans la région de Belgorod à la suite de l’incursion d’un groupe armé venu d’Ukraine, a indiqué mardi le gouverneur régional, précisant que plusieurs communes avaient subi de «nombreux» bombardements.

«Le nettoyage des territoires se poursuit. Des habitants de Graïvoron, Novostroevka, Gorkovski, Bezymeno, Mokraïa Orlovka, Glotovo, Gora Podol, Zamostié et Spodarioucheno ont été déplacés», a indiqué Viatcheslav Gladkov sur Telegram, rapportant des dizaines de tirs d’artillerie, la veille, sur plusieurs localités frontalières.

Moscou ouvre une enquête pour «terrorisme» après l’incursion de soldats à Belgorod

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La Russie a ouvert mardi une enquête pour «acte terroriste» au lendemain de l’incursion d’un groupe armé venu d’Ukraine dans la région frontalière russe de Belgorod.

«Des mesures sont en train d’être prises pour établir l’identité des assaillants et toutes les circonstances de l’incident», a indiqué dans un communiqué le Comité d’enquête russe, organe chargé des principales investigations en Russie.

Volodymyr Zelensky s’est rendu sur le front dans l’est de l’Ukraine

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu mardi sur la ligne de front dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, a annoncé la présidence.

Le chef de l’Etat «a visité des positions de première ligne dans la zone de défense Vougledar-Mariinka» où des combats avec l’armée russe sont en cours depuis des mois, a indiqué la présidence dans un communiqué, publiant des photos de Volodymyr Zelensky avec des militaires.

Attaques de drones sur la Russie après une incursion armée dans la région de Belgorod

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Plusieurs attaques de drones ont visé dans la nuit des maisons et un bâtiment administratif dans la région russe de Belgorod, cible d’une incursion de combattants armés venant d’Ukraine, où l’opération antiterroriste se poursuivait mardi, selon les autorités locales.

Ces attaques, qui ont eu lieu à Graïvoron, chef-lieu du district du même nom, et dans le village de Borissovka, n’ont pas fait de victimes, ni de blessés, a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov. «Deux maisons ont été attaquées par des drones à Graïvoron» et ont pris feu, a précisé Viatcheslav Gladkov.

Dans le village de Borissovka, un drone a attaqué un bâtiment administratif, puis une nouvelle attaque de drone a visé une maison en endommageant son toit, selon la même source.

La région de Belgorod, et plus particulièrement le district de Graïvoron qui y est situé, a été la cible lundi d’une incursion de combattants armés venant d’Ukraine, qui a fait huit blessés et a forcé la Russie à décréter un régime «antiterroriste» et à évacuer les civils pour tenter de repousser cette nouvelle attaque sur son sol.

Si d’autres attaques ont eu lieu ces dernières semaines dans cette région frontalière, c’est la première à avoir pris une telle ampleur, avec plusieurs villages touchés par des obus.

Les services de sécurité russes (FSB) ont introduit dans l’après-midi le «régime légal de zone d’opération antiterroriste» dans la région, donnant des pouvoirs accrus aux autorités pour mener des opérations armées, contrôler les civils ou encore évacuer les populations. Il s’agit d’une première depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février 2022.