Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a évoqué lundi avec le président égyptien Hosni Moubarak la relance du processus de paix au Proche-Orient, au moment où des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens semblent imminents.
Le tête-à-tête entre les deux dirigeants, qui s’est déroulé dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, sur les rives de la mer Rouge, a duré près d’une heure et demie et s’est achevé sans déclarations de part et d’autre.
Messieurs Moubarak et Netanyahou ont «examiné les derniers développements ainsi que les efforts égyptiens et internationaux visant à préparer le terrain pour des pourparlers indirects entre Palestiniens et Israéliens en vue d’une solution à deux Etats», s’est bornée à indiquer l’agence de presse officielle égyptienne Mena.
D’après une source officielle israélienne, Benyamin Netanyahou devait demander à Hosni Moubarak, médiateur de longue date entre les deux parties et allié-clé des Etats-Unis dans la région, de presser le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas «d’aller de l’avant».
Benyamin Netanyahou s’est dirigé vers l’aéroport de Charm el-Cheikh aussitôt l’entretien terminé.
Israéliens et Palestiniens se préparent à la reprise de leurs pourparlers après le feu vert samedi de la Ligue arabe à l’ouverture de négociations indirectes entre les deux parties sous l’égide des Etats-Unis, censées durer quatre mois.
Mahmoud Abbas, attendu mercredi en Egypte pour s’entretenir avec le chef de l’Etat égyptien, avait dit espérer «une réponse positive» de l’organisme panarabe basé au Caire à la proposition américaine d’engager ces pourparlers dits «de proximité».
Il reste encore au Comité exécutif de l’OLP, qui doit se réunir samedi, à entériner cette décision, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Auparavant, Mahmoud Abbas se sera réuni avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, vendredi à Ramallah (Cisjordanie).
La Ligue avait déjà apporté son soutien à de telles négociations en mars, mais l’annonce par l’Etat hébreu de son intention de construire 1600 nouveaux logements à Jérusalem-Est annexée avait fait échouer les tentatives de relance des pourparlers palestino-israéliens, gelés depuis fin 2008 et la guerre de Gaza.