Les républicains ont à peu près tout essayé: voter plus de 40 fois pour abroger Obamacare, la réforme de la santé du président Barack Obama, provoquer la fermeture partielle de l’administration en octobre dernier. Ils ont essayé de provoquer également un défaut de paiement de l’Amérique, mais se sont ravisés à la dernière minute. Ils ont ensuite attaqué l’administration démocrate en dénonçant le désastre du lancement du site internet Healthgov.org, qui fut effectivement un désastre. Maintenant que la Maison-Blanche a mis les bouchées doubles pour réparer le site défectueux, les républicains déposent en masse des recours à la Cour suprême contre l’Affordable Care Act.

Manifestement, ce n’est pas suffisant. Comme le souligne le chroniqueur Dana Milbank dans le Washington Post, le 3 décembre 2013 pourrait bien marquer d’une pierre non pas blanche, mais noire la pratique politique du Congrès. La Commission judiciaire de la Chambre des représentants (dominée par les républicains) s’est en effet penchée sur l’opportunité de destituer le président Barack Obama. Jamais le mot destitution (impeachment) n’a été prononcé par les membres républicains de la Commission. Mais 13 des 22 républicains de la Commission sont favorables à une telle procédure pour exprimer leur désaccord par rapport à la politique de Barack Obama, eu égard à la Syrie, à la réforme de la santé, etc.

Il y a quelque temps, le représentant républicain du Texas, Steve Stockman, avait déjà distribué des «guides» pour destituer le président. La représentante du Tea Party Michele Bachmann ne cesse, elle, de citer les fautes du président Obama qui mériteraient la destitution. Le républicain de Floride Trey Radel, poursuit Dana Milbank, avait aussi proposé de destituer Obama en raison de sa volonté de durcir le contrôle des armes. Aujourd’hui, Trey Radel est moins bavard. Il vient d’être condamné pour possession et consommation de cocaïne. Duncan Hunter, républicain de Californie, aurait aussi aimé destituer le président si celui-ci n’avait pas demandé l’aval du Congrès pour bombarder la Syrie. Aujourd’hui, ces mêmes républicains jugent Barack Obama sans courage parce qu’il n’ose pas utiliser la force en Syrie. La liste des causes de destitution de Barack Obama est interminable. Dana Milibank en conclut: ce n’est pas d’une destitution dont les républicains ont besoin, mais d’une révolution!