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Retour sur deux décennies de conflit en Afghanistan en reportages


Le 2 juillet dernier, l'administration Biden a mis fin à la longue présence militaire des Etats-Unis en Afghanistan. Cette interminable guerre menée par la première puissance mondiale quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001 s'est soldée ces jours avec la reprise de Kaboul par les talibans. Retour sur deux décennies de conflits à travers nos reportages 

 

 

 

  • Les forces américaines et britanniques se déploient en Afghanistan

    Moins d'un mois après les attentats du 11 septembre 2001, qui ont fait environ 3000 morts aux Etats-Unis, le président George W. Bush lance une vaste offensive militaire en Afghanistan motivée par le refus du régime taliban de livrer le chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden. Le régime fondamentaliste taliban, à la tête du pays depuis 1996, abritait Ben Laden et son mouvement, responsables des attentats.

    «Autrefois idéologique, le conflit afghan est devenu ethnique»
    Bombardements humanitaires, mode d'emploi pour une hérésie
  • Une coalition internationale voit le jour: l'ISAF

    Les talibans capitulent. Le 20, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité la résolution autorisant le déploiement d'une force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan. Forte de 3000 à 5000 hommes et dirigée par le Royaume-Uni qui fournira le tiers environ de ses effectifs, l'ISAF est chargée d'assurer la sécurité à Kaboul et aux environs pour une durée de six mois.

     

    «Le règne des talibans a pris fin. Ils ne font plus partie de l'Afghanistan»
    L'ISAF sur la défensive
  • Mise en place d'une administration transitoire

    L'ancien roi Zaher Shah déclare qu'il renonce à toute fonction au sein des institutions transitoires que doit mettre en place le Grand Conseil traditionnel des chefs de tribu, la Loya Jirga, réunie à Kaboul. Quelque 600 délégués à la Loya Jirga élisent le président de l'administration intérimaire, Hamid Karzaï, à la tête de l'exécutif du pays pour 18 mois.

     

    La Loya Jirga consacre Hamid Karzaï… et l'entrée des femmes afghanes en politiq…
  • Les troupes américaines se déploient en Irak

    Les forces américaines envahissent l'Irak et l'attention des Etats-Unis se détourne de l'Afghanistan. Les talibans et autres groupes islamistes se regroupent dans leurs bastions du Sud et de l'Est, d'où ils peuvent facilement gagner leurs bases des zones tribales pakistanaises. Ils déclenchent une insurrection.

     

    Les Irakiens font le siège des militaires américains
  • L'OTAN prend le commandement de l'ISAF

    Le 11, l'OTAN prend en Afghanistan le commandement de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), dirigée successivement par le Royaume-Uni, la Turquie et l'Allemagne depuis sa création en décembre 2001. Il s'agit de la première intervention de l'OTAN hors du continent européen. Deux jours après, la mort d'une soixantaine de personnes dans divers affrontements et attentats au cours de la même journée – la plus meurtrière depuis la chute du régime des talibans – illustre la détérioration de la sécurité dans le pays.

     

    L'insécurité croissante en Afghanistan pousse les ONG à se replier sur Kaboul
  • Hamid Karzaï est élu président d'Afghanistan

    Hamid Karzaï (à l'image, avec le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld) remporte la première présidentielle au suffrage universel direct de l'histoire du pays. Il prête serment en décembre avant de nommer un gouvernement dont sont écartés les chefs de guerre. Un ministère de la lutte antidrogue est créé.

     

    Hamid Karzaï, un président élu, mais fragile, pour l'Afghanistan
  • Des militaires américains accusés d'avoir profané le Coran

    L'hebdomadaire américain Newsweek révèle que des soldats auraient profané le Coran, sur la base américaine de Guantanamo (Cuba), où sont internés les talibans et leurs complices faits prisonniers. Le New York Times rend également compte de rapports de l'armée américaine sur les mauvais traitements infligés en 2002 et en 2003 à des prisonniers détenus sur la base américaine de Bagram, au nord de Kaboul, avant que l'Union américaine pour les libertés civiles publie des entretiens entre des agents du F.B.I. et des détenus de Guantanamo, qui confirment la profanation du Coran par des soldats américains.

     

    Coran profané: le CICR confirme
  • La mission de l'OTAN étendue à l'ensemble du territoire afghan

    Avec la multiplication des attentats-suicides et la recrudescence des combats contre les talibans dans le Sud et dans l'Est, le commandant américain des forces alliées en Europe et le secrétaire général de l'OTAN appellent à l'engagement de forces européennes supplémentaires dans le pays. 

     

  • Les Etats-Unis annoncent l'arrivée de renfort

    Le président américain George W. Bush annonce l'envoi de 3200 soldats supplémentaires, le contingent américain atteindra ainsi 27 000 hommes. Au moment où «les talibans et Al-Qaida s'apprêtent à lancer de nouvelles attaques», il appelle à «passer à l'offensive» et invite les membres de l'OTAN à envoyer des renforts dans le pays.

     

    George Bush fait la leçon à ceux qui «sont fatigués» de cette guerre
  • Obama annonce l'envoi de troupes supplémentaires

    Barack Obama, élu après avoir fait campagne sur la fin des guerres d'Irak et d'Afghanistan, annonce l'envoi de 17 000 soldats supplémentaires dans le pays. En décembre, il annonce l'envoi de 30 000 nouveaux soldats.

    L’Afghanistan devient la guerre d’Obama
  • Création d'un Haut Conseil de la paix pour négocier avec les talibans

    Les délégués de la Jirga approuvent la création d'un Haut Conseil de la paix chargé de négocier avec les talibans. Le document final demande que soient supprimés de la «liste noire» établie par l'ONU les noms des chefs talibans qui accepteront de discuter, que soient libérés des prisonniers afghans arrêtés sans motif et que soit mis en œuvre un programme d'incitations économiques afin de favoriser la réintégration des talibans.

     

  • Des documents confidentiels révélés par Wikileaks interrogent la présence américaine en Afghanistan

    Le site WikiLeaks publie plus de 90 000 documents confidentiels de l'armée américaine, datés de 2004 à 2009. Ceux-ci dévoilent la réalité de la guerre sur le terrain et démontrent l'existence de liens entre les services de renseignement pakistanais et les talibans afghans. Ces informations sont reprises par des médias du monde entier. Ces publications, condamnées par les autorités américaines, suscitent de vives réactions aux États-Unis où elles alimentent les doutes relatifs à l'issue de la guerre menée en Afghanistan par l'armée américaine.

    WikiLeaks réveille le fantôme du Vietnam
  • La stratégie de la coalition internationale est remise en cause

    Les Pays-Bas annoncent le retrait de leurs quelque 2000 soldats participant à la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN. Dans le même temps, à un mois des élections législatives, le président Hamid Karzaï décrète la dissolution des 52 agences privées de sécurité actives dans le pays. Il les accuse d'entraver l'action des forces de sécurité afghanes et de s'être rendues coupables d'exactions. Ces agences agissent notamment pour le compte des forces américaines et de l'OTAN qui jugent la décision prématurée. A la fin du mois, le président américain Barack Obama confirme que son pays entamera en août 2011 «une période de transition des responsabilités en direction des Afghans» car «la perspective d'une guerre sans fin ne servirait pas nos intérêts ni ceux du peuple afghan».

     

     

  • Assassinat d'Oussama Ben Laden

    Oussama ben Laden est tué le 2 mai 2011 au cours d'une opération des forces spéciales américaines au Pakistan. Le 22 juin, Barack Obama annonce le début du retrait militaire avec le départ d'ici à l'été 2012 de 33 000 soldats. Un premier contingent quitte l'Afghanistan en juillet.

     

    Ben Laden et son messager de la mort
  • Un militaire américain abat plusieurs civils afghans

    Un sergent américain assassine 17 civils, dont neuf enfants, dans trois villages de la province de Kandahar, bastion historique des talibans dans le sud du pays. Des manifestants antiaméricains se rassemblent dans le pays et réclament que l'auteur des meurtres soit jugé en Afghanistan. Quelques jours plus tard, les talibans annoncent qu'ils suspendent leur participation aux discussions informelles avec les Etats-Unis, qui ont lieu au Qatar depuis le mois de janvier. De son côté, le président afghan Hamid Karzaï exige que les troupes américaines se retirent des postes militaires avancés.

     

    Effroyable bavure américaine en Afghanistan
  • Un accord de stratégie est signé entre Kaboul et Washington

    Barack Obama effectue une visite surprise à Kaboul, un an jour pour jour après la mort d'Oussama ben Laden. Il confirme la poursuite du retrait militaire américain et signe avec son homologue Hamid Karzaï un accord de partenariat stratégique qui définit le cadre de la coopération économique et militaire entre les deux pays après le départ des soldats américains, prévu à la fin de 2014. 

     

  • La coopération entre l'OTAN et les forces afghanes est suspendue

    L'OTAN annonce la suspension de la participation des troupes afghanes aux opérations et aux patrouilles conduites par la coopération internationale. Cette décision intervient après la mort de quatre soldats américains et de deux soldats britanniques, lesquels ont été tués par des individus infiltrés dans les forces afghanes. Ces infiltrations ont causé la mort de 51 soldats de l'OTAN depuis le début de l'année 2012. 

  • La mission de l'ISAF prend fin

    La Force internationale d'assistance et de sécurité ISAF de l'OTAN, qui assurait la sécurité dans le pays depuis la chute du régime taliban en décembre 2001, en cède le contrôle aux forces gouvernementales sur la totalité du territoire. L'ISAF conserve un rôle de soutien et de formation.

     

    Les forces gouvernementales prennent le contrôle de la sécurité du pays
  • Barack Obama annonce son programme de retrait définitif des militaires américains

    Barack Obama annonce que 9800 soldats américains, sur les 32 800 hommes encore présents en Afghanistan, resteront dans le pays après le retrait des forces combattantes, à la fin de décembre. Ceux-ci seront chargés de l'entraînement des forces afghanes et de la lutte antiterroriste. Un tiers du contingent américain a déjà été rapatrié en 2012, un autre tiers en 2013. Les effectifs seront encore réduits de moitié en 2016, avant leur retrait total à la fin de l'année. 

    Un éditorial: Le péché d’orgueil des Etats-Unis
  • Ashraf Ghani est élu président d'Afghanistan

    L'élection présidentielle est entachée de soupçons de fraudes massives, et la victoire est finalement attribuée à Ashraf Ghani. L'ancien économiste de la Banque mondiale remporte ainsi le second tour de l'élection contre Abdullah Abdullah. 

     

    Ashraf Ghani investi à la présidence afghane
  • Fin de la mission de l'OTAN

    A la fin décembre, l'OTAN met fin à sa mission de combat. Restent 12 500 soldats étrangers, dont 9800 Américains, pour former les troupes afghanes et mener des opérations antiterroristes. Le retrait des forces de combat s'achève alors que les talibans, qui ont proclamé la «défaite» des forces étrangères, multiplient les attentats meurtriers au cœur même de la capitale. Le groupe Etat islamique devient également actif en 2015.

     

    Afghanistan, la guerre sans fin
  • Barack Obama annonce le maintien d'un contingent américain

    8400 hommes seront maintenus en Afghanistan jusqu’en 2017, au lieu des 5500 initialement prévus, annonce le président américain. Ils sont autorisés à renforcer leur soutien à l’armée. Les talibans, qui continuent à gagner du terrain, réclament le retrait de toutes les forces étrangères du pays.

     

    Contre l'interventionnisme: la doctrine Obama
  • Donald Trump abandonne tout calendrier de retrait américain

    Récemment investi, le président Donald Trump abandonne tout calendrier de retrait et envoie des milliers de soldats en Afghanistan. Au printemps, les forces américaines avaient largué la plus puissante de leurs bombes conventionnelles contre un réseau de tunnels et de grottes emprunté par l'Etat islamique dans l'Est, tuant 96 jihadistes. En dépit du déploiement mi-novembre de nouveaux renforts américains, les attaques meurtrières des insurgés s'amplifient.

     

  • Un cessez-le feu temporaire est prononcé

    Une assemblée de près de 3000 responsables recommande un cessez-le-feu aux belligérants. Peu après, un attentat-suicide revendiqué par l’organisation Etat islamique tue une dizaine de participants à cette assemblée. Le président Ashraf Ghani (photo: à Genève en novembre) proclame pour la première fois un cessez-le-feu unilatéral dans le conflit avec les talibans, qui doit durer jusqu’à l’issue des fêtes marquant la fin du ramadan. Les offres de paix du pouvoir sont jusque-là demeurées vaines. Les talibans annoncent alors un cessez-le-feu de trois jours à l’occasion de l’aïd el-Fitr. Une décision sans précédent depuis que les talibans ont été chassés du pouvoir en 2001.

     

     

    Les talibans refusent de prolonger le cessez-le-feu en Afghanistan
  • Les talibans font pression sur le pouvoir

    Les talibans mènent une offensive contre la ville de Ghazni, capitale provinciale et carrefour stratégique sur la route de Kaboul à Kandahar. Ils en sont repoussés les jours suivants par l’armée aidée par les forces américaines, au terme de combats qui font des centaines de morts. En mai, les talibans avaient déjà attaqué une capitale de province, Farah, dans l’Ouest du pays.

     

  • La CPI refuse d'enquêter sur les crimes de guerre en Afghanistan

    Les juges de la Cour pénale internationale refusent d'autoriser l'ouverture d'une enquête pour des crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés en Afghanistan. Répondant à la demande, faite en novembre 2017 par la procureure générale de la CPI Fatou Bensouda, «les juges ont décidé qu'une enquête sur la situation en Afghanistan à ce stade ne servirait pas les intérêts de la justice». Cette décision intervient une semaine seulement après que les Etats-Unis ont révoqué le visa de Fatou Bensouda, en raison d'une possible enquête sur des exactions de soldats américains en Afghanistan.

     

     

    Donald Trump menace la Cour pénale internationale de sanctions économiques
  • Arrêt des négociations entre Washington et les talibans

    Donald Trump annonce l’arrêt des négociations de paix avec les talibans engagées en juillet 2018 à Doha (Qatar), qui semblaient sur le point d’aboutir. Il justifie son retrait par la mort d’un soldat américain dans un attentat taliban à Kaboul. Le texte en discussion prévoyait le retrait d’Afghanistan des soldats américains d’ici à la fin de 2020. Cette rupture des négociations entraîne un regain de violence dans le pays, les talibans multipliant les attentats meurtriers à l’approche de l’élection présidentielle. 

     

    Un soldat américain tué en Afghanistan
  • Reprise des négociations

    Les autorités afghanes et les talibans échangent des prisonniers. Trois cadres insurgés sont transférés de leur prison de Kaboul à Doha où se trouve le bureau de représentation des talibans. Ces derniers relâchent deux otages enlevés en août 2016, un Américain et un Australien. Le 29, le président américain Donald Trump, en visite dans le pays, officialise la reprise des négociations avec les talibans.

     

  • Ashraf Ghani remporte la présidentielle

    Ashraf Ghani est déclaré vainqueur de la présidentielle, avec 50,64% des voix dès le premier tour, marqué par une forte abstention et des soupçons de fraude. Son principal rival Abdullah Abdullah revendique également la victoire. En mai, les deux hommes signent un accord de partage du pouvoir: Ghani conserve la présidence, Abdullah prend la direction des pourparlers de paix avec les talibans.

    Fin février à Doha, les Etats-Unis signent un accord historique avec les talibans qui prévoit le retrait de tous les soldats étrangers d'ici le 1er mai 2021, en échange de garanties sécuritaires et de l'ouverture de négociations directes inédites entre les insurgés et les autorités de Kaboul. Des pourparlers interafghans s'ouvrent en septembre à Doha, mais la violence en Afghanistan s'intensifie.

     

    Ashraf Ghani remporte la majorité à la présidentielle afghane
  • Le président Joe Biden annonce le retrait des soldats américains

    Le président Joe Biden annonce le retrait des soldats américains d’Afghanistan d’ici au 11 septembre, date anniversaire des attentats perpétrés par Al-Qaida aux États-Unis en 2001. Il reste environ 2500 soldats américains sur le sol afghan.

    L'épineux retrait d'Afghanistan pour Joe Biden
  • Les forces américaines quittent la base aérienne de Bagram

    Les troupes américaines et de l'OTAN restituent à l'armée afghane la base aérienne de Bagram, centre névralgique des opérations de la coalition, à 50 km au nord de Kaboul. Le 8, le président américain Joe Biden déclare que le retrait de ses forces sera «achevé le 31 août».

     

    Bagram, dans les coulisses du retrait américain d’Afghanistan
  • Les talibans gagnent du terrain

    Les talibans conquièrent leur première capitale provinciale, Zaranj (Sud-Ouest). Le 8, la grande ville du Nord, Kunduz, tombe à son tour. Le 12, Washington et Londres annoncent l'envoi de milliers de soldats à Kaboul pour évacuer diplomates ou ressortissants. Idem pour la Suisse. Le lendemain, les talibans prennent Pul-e-Alam, capitale de la province du Logar, à seulement 50 kilomètres au sud de Kaboul. 

    En Afghanistan, les talibans manœuvrent pour encercler Kaboul
  • Kaboul tombe aux mains des talibans

    Les talibans entrent dans Kaboul et s'emparent du palais présidentiel sans combattre, après la fuite hors du pays du président Ashraf Ghani. La chute de Kaboul crée un vent de panique dans la capitale, où des milliers d'habitants tentent de fuir, s'agglutinant notamment à l'aéroport où les Occidentaux préparent l'évacuation de leurs ressortissants.

     

    L’inéluctable chute de Kaboul
  • Scènes de panique à l'aéroport de Kaboul

    L'évacuation de diplomates, d'autres étrangers et d'Afghans s'organise dans l'urgence. Une marée humaine se précipite à l'aéroport de Kaboul, donnant lieu à des scènes de totale anarchie. Les forces de sécurité peinent à maintenir l'ordre, deux hommes sont tués par des soldats américains, les vols sont suspendus plusieurs heures.
    Des avions militaires du monde entier entament une noria pour évacuer des milliers de personnes.
    Le Conseil de sécurité met en garde les talibans contre toute volonté de faire du pays une base pour de futures attaques terroristes.

    Le président américain Joe Biden, cible de vives critiques et longtemps silencieux, défend «fermement» sa décision de retirer les troupes américaines, lors d'une adresse à la nation. La mission de Washington n'a jamais été d'y bâtir une nation démocratique mais «d'empêcher une attaque terroriste sur le sol américain», lance-t-til. 
     

    La tache indélébile afghane dans le bilan de Joe Biden
  • La communauté internationale s'organise pour accueillir des réfugiés afghans

    La chancelière allemande Angela Merkel se dit ouverte à l'accueil «contrôlé» de réfugiés «vulnérables».
    «Les images de désespoir à l'aéroport de Kaboul sont une honte pour l'Occident», estime le président allemand Frank-Walter Steinmeier. Moscou juge «positifs» les signaux envoyés par les talibans, appelant à un «dialogue» de «toutes les forces politiques, ethniques et confessionnelles» du pays.

    Le mollah Abdul Ghani Baradar, cofondateur et homme fort des talibans, rentre en Afghanistan depuis Doha.
    Tous ceux qui sont dans le camp opposé sont pardonnés de A à Z. Nous ne chercherons pas à nous venger», assure un porte-parole, devant la presse à Kaboul. «Nous nous engageons à laisser les femmes travailler dans le respect des principes de l'islam».

    Les talibans et Al-Qaida: amis, cousins, frères…
  • Inquiétude quant à l'avenir des femmes afghanes

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson avertit que les talibans «seront jugés sur les actes, pas sur les paroles». L'Union européenne et les Etats-Unis se disent «profondément inquiets» de la situation des femmes, selon une déclaration co-signée par 18 autres pays. Des responsables talibans rencontrent l'ex-président Hamid Karzai et l'ex-vice président Abdullah Abdullah à Kaboul. Ashraf Ghani déclare depuis les Emirats arabes unis soutenir ces négociations, ajoutant être «en discussion pour rentrer» dans son pays.
     

    Homeira Qaderi: «Les Etats-Unis ont trahi les femmes afghanes»
    Les femmes, fantômes de Kaboul
  • Le fils du commandant Massoud organise la résistance

    Le chef de la diplomatie russe déclare qu'une résistance s'organise dans la vallée du Panchir, au nord-est de Kaboul, avec l'ancien vice-président Amrullah Saleh et Ahmad Massoud. Ce dernier, fils du commandant Massoud assassiné en 2001 par Al-Qaïda, réclame un soutien américain en armes et munitions. Dans plusieurs endroits de  Kaboul, mais aussi à Asadabad (est), des Afghans brandissent le drapeau national, bravant les talibans qui ont imposé leur drapeau blanc sur les bâtiments publics.

    Un document confidentiel de l'ONU montre que les talibans effectuent des «visites ciblées porte-à-porte» chez les Afghans et leurs familles ayant travaillé avec les forces étrangères. Un proche d'un journaliste de Deutsche Welle a ainsi été tué mercredi. Le G7 et l'ONU réclament aux talibans de garantir la «sécurité» des étrangers et des Afghans désireux de quitter l'Afghanistan tandis que les évacuations se poursuivent.

    Le fils du commandant Massoud mène un embryon de résistance

Réalisation web: Marie-Amaëlle TOURÉ. Sources: Universalis.fr et AFP Images: AFP, REUTERS, KEYSTONE