Romney reconnaît qu’il s’est «mal exprimé» en parlant des pauvres
USA
Le favori républicain pour la course à la Maison Blanche Mitt Romney avait déclaré qu’il ne s’en faisait pas pour les pauvres, des propos qui lui ont valu de vives critiques de la part de ses détracteurs
Dans une interview diffusée vendredi par la chaîne de télévision KSNV, Mitt Romney, un ancien homme d’affaires qui a déclaré l’an dernier des revenus de 20 millions de dollars en 2010, a tenu à corriger les propos qu’il avait tenus deux jours plus tôt sur CNN.
«Quand on accorde je ne sais pas combien de milliers d’entretiens, il arrive qu’on se trompe et je me suis mal exprimé, c’est aussi simple que ça», a-t-il déclaré sur KSNV, une chaîne du Nevada où il est en lice samedi pour le cinquième scrutin primaire du parti républicain en vue de la présidentielle du 6 novembre. Mercredi il avait déclaré: «Je ne m’en fais pas trop pour les plus pauvres. Dans notre pays, il existe des filets de sécurité. S’ils ont besoin d’être réparés, je m’en chargerai».
Sur KSNV, l’adversaire probable de Barack Obama a expliqué que sa priorité était «d’aider les gens à faire partie de la classe moyenne et d’étendre la classe moyenne», et entendait défendre le filet de sécurité qui protège les plus pauvres. «Les riches s’en tirent bien mais nous devons vraiment donner la priorité aux revenus intermédiaires», a-t-il ajouté.
«Si on me tombe dessus quand je fais une erreur, quand je bute sur un mot, même si je dis ensuite’je me suis trompé, désolé, ce n’est pas ce que je voulais dire’, hé bien cela fait partie du jeu politique et je suis prêt à en subir les conséquences», a-t-il dit.
Son principal adversaire de la primaire républicaine, Newt Gingrich, l’avait attaqué pour ces propos, se disant «fatigué» des politiciens «qui montent les Américains les uns contre les autres». «Moi, a-t-il dit, je suis candidat pour être le président de tous les Américains et je me préoccupe de tous les Américains».
De son côté, le président Obama a appelé jeudi les riches à se soucier des pauvres au nom de «l’amour de Dieu» lors d’un «petit-déjeuner de prière nationale».