Diplomatie
AbonnéLe camouflet infligé par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane au président américain, Joe Biden, en juillet à Djeddah ou à l’OPEP en octobre va laisser des traces. Mais la marge de manœuvre de Washington, qui ne dépend plus du pétrole saoudien, est faible. La stabilité de la péninsule Arabique demeure essentielle
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS) va sans doute regarder l’issue des élections de mi-mandat aux Etats-Unis avec intérêt. La décision de l’OPEP, appuyée par l’Arabie saoudite, de réduire la production de pétrole de 2 millions de barils par jour pourrait avoir pour conséquence de favoriser les candidats trumpistes au Congrès et changer la dynamique à Washington. Son incidence sur le prix de l’or noir à un moment critique de la crise énergétique provoquée par la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine peut faire le jeu des républicains, qui accusent avec mauvaise foi l’administration Biden d’être responsable du plus fort taux d’inflation en quatre décennies aux Etats-Unis (plus de 8%).