L’essentiel

  • La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l’armée russe, a été à nouveau coupée du réseau électrique ukrainien, a affirmé lundi l’administration d’occupation russe.
  • Volodymyr Zelensky a démenti dimanche la capture de la ville dévastée de Bakhmout dans l'est, revendiquée la veille par Moscou, le patron de Wagner continuant lui d'insister que ses hommes en contrôlaient «chaque centimètre».
  • La Russie a affirmé dimanche que la présence de Volodymyr Zelensky au G7 a fait de ce sommet un «spectacle de propagande» qui adressait des messages «anti-russes» et «anti -Chinois».
  • Joe Biden s'est dit prêt à autoriser d'autres pays à fournir à l'Ukraine les avions de combat qu'elle réclame ardemment, des F-16 de fabrication américaine. Le président ukrainien a salué la décision qu'il a qualifié «d'historique».

Berne a fourni jusqu'ici une aide directe d'environ 29,5 millions

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La Suisse a jusqu'ici fourni à l'Ukraine des biens de première nécessité pour une valeur de 29,5 millions de francs. L'armée soutient en outre financièrement des spécialistes ukrainiens et leur propose des cours de déminage humanitaire.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes en février 2022, l'armée suisse a fourni à la population ukrainienne plusieurs convois de matériel provenant de ses stocks dans le cadre de l'aide humanitaire, a indiqué lundi le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). La valeur totale de l'aide helvétique à ce jour s'élève à près de 30 millions de francs. Un montant qui a augmenté d'environ 9 millions de francs depuis la mi-février.

Jusqu'à présent, l'armée a notamment livré six véhicules de pompiers, 2000 vestes anti-incendie et 149'900 tenues de protection à l'Ukraine, précise le DDPS. Une nouvelle livraison de vêtements d'hiver est prévue pour septembre.

Après une incursion armée sur son territoire, la Russie évacue des civils d'une zone frontalière de l'Ukraine

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Le gouverneur de la région russe de Belgorod, théâtre lundi d'une incursion armée en cours menée par un groupe venu d'Ukraine, a indiqué que les civils quittaient la zone concernée et dit espérer une victoire rapide des forces russes. «Nous achevons un porte-à-porte (...) Une grande partie de la population a quitté le territoire concerné, nous aidons avec nos moyens de transport ceux qui n'en ont pas», a dit le gouverneur, Viatchelsav Gladkov, sur Telegram, avant d'ajouter qu'il espérait «que nos militaires accompliront leur mission bientôt et élimineront l'ennemi».

La Russie ordonne le régime «antiterroriste» dans la région frontalière de l'Ukraine ciblée par une incursion armée

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La Russie a placé lundi la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et théâtre d'une incursion armée de «saboteurs», sous le «régime légal de zone d'opération antiterroriste», annoncé lundi le gouverneur, Viatcheslav Gladkov. Ce régime, décidé par les services de sécurité (FSB), accorde des pouvoirs spéciaux aux forces de l'ordre et armées, selon un communiqué diffusé par le gouverneur.

Ainsi, il permet d'évacuer les civils des zones concernées, le contrôle accrus des télécommunications, des interventions facilitées des forces «antiterroristes» ou encore des contrôles d'identités et des véhicules renforcés. Les autorités «appellent les citoyens à se monter vigilants, à suivre les injonctions des représentants des forces de l'ordre et à ne pas s'ingérer dans l'action des forces de l'ordre», insiste le communiqué. C'est la première fois qu'une région russe est placé sous ce régime à cause de l'offensive russe en Ukraine, lancée par Vladimir Poutine le 24 février 2022.

L'Ukraine a démenti avoir organisé l'incursion armée en cours dans la région de Belgorod.

L'opération a été revendiquée sur une chaîne Telegram qui se présente comme appartenant à la «Légion Liberté pour la Russie», un groupe de Russes combattant côté ukrainien, qui avait déjà assuré être à l'origine d'incursions précédentes dans la même région.

Des blessés dans la région russe où a lieu une incursion de combattants venus d'Ukraine

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Au moins six personnes ont été blessées lundi dans des bombardements dans la région russe de Belgorod, où se déroule une incursion de combattants venus d'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional sur son compte Telegram.

Selon Viatcheslav Gladkov, deux personnes ont été blessées dans le bombardement du village de Glotovo, trois autres dans le district de Graïvoron et une dernière dans le village de Zamostié. Toutes ces localités sont situées près de la frontière ukrainienne et dans la zone où l'incursion de combattants est en cours, selon les autorités russes.

L'Ukraine affirme n'avoir «rien à voir» avec l'incursion de combattants en Russie

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Kiev a affirmé lundi n'avoir «rien à voir» avec l'incursion de combattants en Russie dans une région frontalière de l'Ukraine, nouvel incident sur le territoire russe imputé par Moscou à l'Ukraine. «L'Ukraine suit avec intérêt les événements dans la région de Belgorod en Russie et étudie la situation, mais elle n'a rien à voir avec cela», a assuré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne.

 Un groupe ukrainien de «sabotage» signalé dans une région russe frontalière

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Les autorités russes ont affirmé lundi qu’un groupe de «sabotage» ukrainien s’était introduit dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine. «Un groupe de sabotage et de reconnaissance de l’armée ukrainienne est entré dans le district de Graïvoron», frontalier de l’Ukraine et situé à environ 65 kilomètres à l’ouest de la ville de Belgorod, a indiqué le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov.

«Les forces armées russes, aux côtés des gardes-frontières, de la Rosgvardia (garde nationale) et du FSB (services de sécurité) prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer l’ennemi», a ajouté Viatcheslav Gladkov, dans un message sur Telegram. L’AFP n’était pas en mesure de confirmer ces déclarations de source indépendante. Ces dernières semaines, alors que se profile une vaste offensive ukrainienne, le territoire russe a été la cible d’un nombre croissant de sabotages, d’attentats et d’attaques de drones imputés à Kiev.

La centrale de Zaporijjia est de nouveau reliée au réseau électrique

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La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie, était de nouveau reliée au réseau électrique lundi midi. Ukrenergo «a rétabli l’alimentation de la centrale nucléaire à partir du système électrique ukrainien», a déclaré l’opérateur publique dans un nouveau communiqué publié sur Telegram. Plus tôt lundi, l’agence atomique ukrainienne Energoatom avait elle affirmé qu’une «attaque» nocturne des forces russes avait coupé la liaison avec la dernière ligne électrique à haute tension reliant la centrale au réseau.

Le directeur de l’AIEA appelle à protéger le site de Zaporijjia

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Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a réagi à la nouvelle coupure de la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique ukrainien en affirmant que la sécurité du site était «extrêmement vulnérable». «Nous devons nous entendre maintenant pour protéger la centrale, cette situation ne peut continuer», a-t-il lancé, sur Twitter.

Il s’agit de la septième fois que cet immense complexe est coupé du réseau électrique depuis sa prise par l’armée russe, le 4 mars 2022. La centrale est située sur les bords du fleuve Dniepr, qui, dans cette zone, sépare les deux camps. La précédente coupure remonte à début mars. L’alimentation avait été rétablie après quelques heures. Fin mars, le directeur de l’AIEA avait dit chercher un compromis entre les deux camps pour ne pas attaquer le site, alors que se profile une contre-offensive ukrainienne, et avait prié une fois encore Moscou de ne pas y entreposer des équipements militaires.

Le groupe Wagner annonce qu’il va se retirer de Bakhmout d’ici au 1er juin

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Le groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé lundi que ses forces se retireraient de Bakhmout du 25 mai au 1er juin et cèderaient leurs positions à l’armée régulière. «Dans la périphérie ouest (de Bakhmout), les lignes de défense sont en place. Donc le groupe Wagner quitte Artiomovsk (nom soviétique de la ville, NDLR) entre le 25 mai et le 1er juin», a indiqué Evguéni Prigojine, le chef des forces Wagner, dans un enregistrement audio publié par son service de presse.

La capture de Bakhmout a été revendiquée samedi par Evguéni Prigojine, qui avait alors assuré qu’il remettrait le contrôle de la ville aux troupes régulières russes le 25 mai. «S’il n’y a pas assez d’unités du ministère de la Défense (pour occuper Bakhmout), il y a des milliers de généraux (pour le faire), il faut former un régiment de généraux, leur donner à tous des fusils, et tout ira bien», a raillé lundi Evguéni Prigojine, dans une nouvelle pique envoyée au haut commandement militaire russe qu’il critique assidûment.

Kiev n’a pas confirmé la perte de Bakhmout. Le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, a affirmé dimanche que ses troupes ne contrôlaient plus qu’une partie «insignifiante» de la cité, mais continuaient d’avancer sur ses flancs.

La ville de Dnipro a été attaquée par 16 missiles et 20 drones russes

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La ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine, a été visée dans la nuit de dimanche à lundi par 16 missiles et 20 drones explosifs russes, a annoncé l’armée ukrainienne.

Au cours de cette «attaque nocturne», «quatre missiles de croisière Kh-101/Kh-555 et 20 drones d’attaque Shahed ont été détruits par la défense antiaérienne», a indiqué l’armée ukrainienne dans un communiqué publié sur Facebook.

Les frappes ont détruit une caserne de pompiers et endommagé plusieurs immeubles d’habitation, selon des médias locaux. Selon les autorités régionales, sept personnes ont été blessées.

La centrale nucléaire de Zaporijjia coupée du réseau électrique 

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La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l’armée russe dans le sud de l’Ukraine, a été à nouveau coupée du réseau électrique ukrainien, a affirmé lundi l’administration d’occupation russe, un incident potentiellement dangereux et devenu fréquent avec les bombardements liés aux combats.

«En raison de la coupure d’une ligne à haute tension (…) la Centrale a perdu son alimentation extérieure en électricité», a indiqué sur Telegram l’administration russe. Elle a ajouté que les causes de la coupure de cette ligne électrique étaient en train d’être établies et précisé que les générateurs diesel de secours du site avaient été enclenchés pour assurer son fonctionnement.

L’envoi de F-16 poserait la question de l’implication de l’OTAN, selon Moscou

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Le transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine soulèverait la question de l’implication de l’OTAN dans le conflit, a déclaré l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoli Antonov. «Il n’y a pas d’infrastructure pour le fonctionnement des F-16 en Ukraine et le nombre nécessaire de pilotes et de personnel de maintenance n’existe pas non plus», a-t-il indiqué sur le canal de messagerie Telegram de l’ambassade, s’interrogeant sur l’éventualité que les chasseurs américains décollent depuis des aérodromes de l’OTAN, contrôlés par des «volontaires» étrangers?

Rendez-vous manqué à Hiroshima: Lula affirme que Zelensky était en retard

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Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré qu’une rencontre prévue avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy en marge du sommet du G7 au Japon avait échoué en raison du retard de ce dernier. «J’avais une entrevue bilatérale avec l’Ukraine. […] Nous avons attendu et nous avons reçu l’information qu’il était en retard», a précisé Lula. Volodymyr Zelenskiy «ne s’est pas présenté […]. Il est clair qu’il avait des rendez-vous et qu’il n’a pas pu venir», a-t-il encore ajouté. Ce rendez-vous manqué a probablement laissé le président brésilien «déçu», avait déclaré le président ukrainien. «Je n’étais pas déçu», lui a répondu Lula avant de quitter le Japon. «J’étais contrarié, car j’aimerais le rencontrer et discuter du sujet», a-t-il poursuivi. «Mais Volodymyr Zelensky est une grande personne. Il sait ce qu’il fait.»

L’armée ukrainienne dit mener des contre-attaques à Bakhmout

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L’armée ukrainienne a affirmé mener des contre-attaques dans la ville dévastée de Bakhmout et ses environs, dont la capture a été revendiquée par la Russie. Selon un porte-parole de l’armée ukrainienne sur le front est, des unités ukrainiennes «tiennent la défense de plusieurs bâtiments et d’un certain nombre de fortifications dans la partie sud-ouest» de la ville.

Des affrontements violents ont eu lieu ailleurs à l’est, notamment à Mariinka et Avdiivka dans la région de Donetsk, selon l’état-major ukrainien. Les Russes y ont effectué quatre frappes de missiles et 45 frappes aériennes dimanche, a-t-il ajouté. «Bakhmout et Mariinka restent l’épicentre des hostilités», précise-t-il. «La bataille pour […] Bakhmout se poursuit». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également démenti la capture de la ville dimanche. Il a assuré que Bakhmout «n’est pas occupée» par les troupes russes, après une série de déclarations ambiguës sur la situation sur place.

Le Japon annonce une aide supplémentaire

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Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, a annoncé le que son pays enverrait une centaine de véhicules et 30 000 kits alimentaires à l’Ukraine, rapporte le média en ligne Kiev Independent. Le Japon pourrait également accueillir des soldats ukrainiens blessés a ajouté le premier ministre, alors que le Japon accueillait ces jours une réunion du G7 à Hiroshima, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Un général ukrainien visite le front

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Le commandant des forces terrestres ukrainiennes a déclaré avoir visité les positions de la ligne de front près de la ville de Bakhmout. Dans un message publié sur Telegram, Oleksandre Syrsky a également indiqué que ses troupes ne contrôlaient plus qu’une partie «insignifiante» de Bakhmout, tout en «continuant à avancer» sur les flancs au nord et au sud de la ville.

Une manifestante aux couleurs de l’Ukraine sur les marches à Cannes

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Une femme vêtue d’une robe aux couleurs du drapeau de l’Ukraine a fait irruption sur le tapis rouge du Festival de Cannes pour s’y recouvrir de faux sang, avant d’être évacuée par la sécurité, ont constaté des journalistes de l’AFP. Avant la projection hors compétition du film «Acide» du réalisateur français Just Philippot, cette femme s’est positionnée sur les marches, puis elle a sorti des poches de faux sang, qu’elle a déchirées au-dessus de sa tête. Elle ne portait aucun message écrit. Des agents de sécurité sont immédiatement intervenus pour l’évacuer du tapis.