En Russie, une famille brisée et des verdicts de plus en plus lourds pour les antiguerres
Russie
AbonnéSur le point d’être condamné, le père de la jeune Maria, qui avait exprimé dans un dessin son opposition à «l’opération spéciale», s’est enfui. Un tribunal doit encore statuer sur le sort de l’adolescente. Les peines d’emprisonnement se multiplient à travers tout le pays

Jusque-là tragique, l’affaire Alexeï Moskalev a pris un tour franchement spectaculaire, le mardi 28 mars, avec la fuite de cet homme que les autorités harcèlent depuis que sa fille de 13 ans a dessiné contre la guerre à l’école. Mardi, Alexeï Moskalev, 54 ans, était jugé pour ses propres publications sur les réseaux sociaux. Il a été reconnu coupable par un tribunal de la région de Toula, au sud de Moscou, d’avoir «discrédité» les forces armées russes, et a été condamné à 2 ans d’emprisonnement. En cause, entre autres, une caricature de Vladimir Poutine et un post antiguerre proclamant: «Armée russe. Les violeurs sont parmi nous.»