La santé mentale, grande victime de la pandémie, selon l’OMS: les nouvelles du 2 mars

L’essentiel

En Suisse, le nombre de nouveaux cas a augmenté. Le pays compte mercredi 23 684 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l’OFSP, contre 18 423 il y a sept jours, soit une augmentation de 28,6%.

Le gouvernement britannique a renoncé, mardi, à mettre en place l’obligation vaccinale prévue début avril en Angleterre pour les soignants du service public de santé.

Retrouvez notre suivi de la journée de mardi.

■ La santé mentale en souffrance face au covid, dit l’OMS

La santé mentale est une des grandes victimes de la pandémie de covid, avec un bond de plus de 25% des cas d’anxiété et de dépression dans le monde, a affirmé l’Organisation mondiale de la santé mercredi.

Dans un mémoire sur le sujet, l’OMS rapporte qu’en 2020 les cas de troubles dépressifs majeurs et de troubles anxieux ont augmenté respectivement de 27,6 et 25,6% dans le monde. La crise a également entravé l’accès aux services de santé mentale et suscité des inquiétudes quant à l’augmentation des comportements suicidaires.

En mai 2020: Le confinement a un impact sur notre santé mentale

Le mémoire montre qu’il y a un risque plus élevé de comportements suicidaires, notamment des tentatives de suicide et des cas d’automutilation, chez les jeunes depuis la pandémie. La solitude et l’épuisement du personnel de santé augmentent aussi le risque de pensées suicidaires.

■ La Suisse compte 23 684 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures

La Suisse compte mercredi 23 684 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, soit une hausse de près de 30% en une semaine, selon les chiffres de l’OFSP. On déplore 10 décès supplémentaires et 150 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) avait annoncé 18 423 cas. Le même jour, il dénombrait 15 décès et 174 hospitalisations supplémentaires. En une semaine, le nombre de nouveaux cas a ainsi augmenté de 28,6%. Les hospitalisations ont dans le même temps baissé de 13,8%. 626 personnes se trouvent actuellement aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 16,8% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d’occupation est de 73,6%.

■ Situation chaotique à Hongkong

Hôpitaux débordés, supermarchés vides, sinistres camps de quarantaine: le chaos s’est emparé de Hongkong qui fait face à sa plus forte vague de coronavirus, avec des dizaines de milliers de cas chaque jour, et s’apprête à dépister ses 7,4 millions d’habitants à trois reprises en mars.

La Chine reste déterminée à éradiquer tous les cas selon les principes de sa stratégie «zéro covid» et a ordonné à Hongkong de faire de même.

Depuis quelques semaines, les hôpitaux sont saturés et les images de dizaines de malades du Covid entassés sur des brancards en plein air devant les services d’urgence ont choqué les Hongkongais. Les morgues sont pleines et des milliers de patients asymptomatiques sont parqués dans des camps d’isolement et séparés de leurs proches.

L’éventualité d’un possible confinement de toute la ville a poussé des habitants à se ruer dans les supermarchés pour faire des provisions, provoquant des pénuries.

Le sort des personnes qui seront testées positives est une inconnue. Dans les prochaines semaines, près de 70 000 places d’isolement doivent être créées pour les cas avec peu ou pas de symptômes, dans des hôtels réquisitionnés, des logements sociaux ou des camps de préfabriqués construits avec l’aide de Pékin. Mais ce chiffre couvre à peine deux jours de nouvelles contaminations, selon les statistiques actuelles.

■ Les Etats-Unis conseillent d’éviter Hongkong

Les Etats-Unis ont recommandé à leurs ressortissants d’éviter Hongkong en raison des mesures drastiques appliquées dans la ville pour lutter contre le Covid-19. «Dans certains cas, les enfants testés positifs à Hongkong ont été séparés de leurs parents et maintenus à l’isolement», alerte un communiqué du département d’Etat rendu public par le consulat américain à Hongkong.

■ «Le Covid-19 ne doit plus régir nos vies», estime Joe Biden

Dans son discours de l’Union, mardi soir, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a abordé le Covid-19. Il a estimé que la pandémie «ne doit plus régir nos vies», au moment où le port du masque est maintenant facultatif dans la plupart des régions du pays.

«Nous allons continuer à lutter contre ce virus comme nous le faisons pour d’autres maladies», a-t-il dit, ajoutant que «nous devons rester prudents» en fonction des mutations et propagations du virus.

Sur le sujet: Moins de restrictions en France, assouplissement aux Etats-Unis: les nouvelles du 26 février

■ Le premier ministre australien positif au Covid-19

Le premier ministre australien Scott Morrison a annoncé, mardi, être positif au Covid-19 et s’isoler à domicile. Il a dit présenter des symptômes similaires à ceux de la grippe, après un test PCR positif ce mardi.

«A l’isolement, je continuerai à exercer toutes mes responsabilités de premier ministre», a-t-il assuré dans un communiqué, expliquant travailler à la réponse à apporter aux inondations meurtrières dans les Etats du Queensland et de Nouvelle-Galles du Sud.

■ La police néo-zélandaise tente d’évacuer un campement antivax

La police anti-émeutes a fait usage de gaz poivre, mercredi dès l’aube, face aux manifestants rassemblés devant le parlement néo-zélandais à Wellington pour mettre fin au campement dressé contre les restrictions sanitaires, dans la foulée des convois contre le passe vaccinal au Canada.

Mettant fin à une stratégie de non-intervention, des centaines de policiers se sont avancés vers les protestataires en criant «Bougez! Bougez!», démontant les tentes et commençant à transférer voitures et vans sur des camions. La police a fait état de quelques personnes armées de fourches, mais a déclaré avoir «gagné beaucoup de terrain» au cours de l’opération, qui s’est poursuivie mercredi après-midi. Le commissaire Andrew Coster a fait état de trois blessés dans ses rangs et de 36 arrestations.

Des habitants de Wellington se sont plaints d’avoir été agressés par des manifestants parce qu’ils portaient des masques, quand les écoles et commerces proches du campement ont été fermés pour des raisons de sécurité. La police a aussi signalé de mauvaises conditions sanitaires dans le campement, qui est devenu un foyer de Covid-19.