■ L’essentiel

L’Office fédéral de la santé publique a annoncé un premier cas probable du variant omicron dans le pays, une personne revenue d’Afrique du Sud il y a environ une semaine.

Plus de 200 patients atteints du Covid-19 se trouvent actuellement dans les unités de soins intensifs des hôpitaux.

Le Canada a annoncé dimanche avoir détecté pour la première fois le variant Omicron du coronavirus sur son sol, chez deux personnes ayant récemment voyagé au Nigeria.

Les ministres de la Santé du G7 se réunissent en urgence à Londres ce lundi.

 

Retrouvez notre suivi de la journée de dimanche.


 

■ Le Conseil fédéral tiendra mardi une séance extraordinaire

En raison de l'évolution de la pandémie, le Conseil fédéral tiendra mardi après-midi une séance extraordinaire, a annoncé la Chancellerie fédérale. 


■ Le forum économique organisé à Abidjan est reporté 

Un forum sur les investissements en Afrique qui devait se tenir cette semaine à Abidjan, organisé par la Banque africaine de développement (BAD), a été reporté en raison du variant Omicron, annonce le président de la BAD, Akinwumi Adesina.

«Malheureusement, avec l'augmentation des restrictions de voyage à l'échelle mondiale [...] et les inquiétudes accrues en matière de santé et de sécurité, il est nécessaire, à regret, de reporter l'événement», déclare-t-il dans un communiqué.

Plusieurs chefs d'Etat africains, dont le président d'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, étaient attendus à la troisième édition de ce forum qui, pour la première fois, devait se tenir en dehors de son pays.


■ L'Hôpital du Jura repasse en degré d'alerte exceptionnel

L'Hôpital du Jura (ou H-JU) fait face à une forte augmentation du nombre d'hospitalisations de patients covid. La situation est tendue, mais n'a pas encore nécessité le report d'interventions chirurgicales. L'établissement repasse néanmoins en degré d'alerte exceptionnel.

«Nous arrivons cependant à la limite de nos capacités et il n'est pas exclu de devoir effectuer quelques reports ces prochains jours», souligne ce lundi l'H-JU. L'établissement a connu en une semaine un triplement du nombre de patients.

Quatre des six lits en soins intensifs sont occupés, dont trois par des malades atteints du Covid. Parmi ces patients, deux sont non vaccinés et un a reçu le vaccin, mais est immunosupprimé, précise l'hôpital.

Dès cette semaine, et en collaboration avec le canton, l'H-JU lance la campagne de vaccination de rappel pour son personnel. L'objectif est de vacciner l'ensemble des personnes éligibles d'ici la fin de l'année.


■ «Vaccin», mot de l'année pour un dictionnaire américain

Le mot «vaccin» a été désigné mot de l'année 2021 par le célèbre dictionnaire américain en ligne Merriam-Webster, pour être passé de principal remède à la pandémie de Covid-19 à un «argument politique et une source de division.»

Rares sont les mots qui peuvent exprimer tant de choses sur une période dans le temps», justifie le dictionnaire dans un communiqué.

«Le mot vaccin a signifié beaucoup plus que la médecine en 2021. Pour beaucoup, il a symbolisé un retour possible à la vie d'avant la pandémie. Mais il a aussi été au centre des débats sur le choix personnel, l'affiliation politique, les règlements professionnels, la sécurité à l'école, l'inégalité dans la santé, et tant d'autres», ajoute Merriam-Webster.

Les recherches en ligne sur le mot «vaccin» ont augmenté de 601% entre 2020 et 2021, et de 1048% entre 2019 et 2021. Dérivé du latin vacca (vache), le mot «vaccin» vient de la «vaccine», ou variole de la vache – qui a été utilisée pour mettre au point le vaccin contre la variole chez les humains.

Relire cet article de 2019: Avant le vaccin, il y avait déjà les anti-vax

Les autres mots les plus recherchés en 2021? «Insurrection» pour qualifier les violences du 6 janvier au Congrès américain, le nom du robot de la Nasa «perseverance» qui s'est posé en février sur Mars, et le terme «woke» développé par la gauche américaine pour désigner la prise de conscience des injustices notamment liées à la couleur de peau ou au genre.


■ Pour le chef de l'ONU, l'Afrique australe est confrontée à un isolement préoccupant

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit lundi «très préoccupé» par l'isolement de l'Afrique australe, visée par des mesures de restriction de voyages en réaction au nouveau variant Omicron.

Sur ce sujet:  Le nouveau variant risque d’être une catastrophe pour l’Afrique du Sud

«Le peuple africain ne peut pas être tenu responsable du niveau immoralement bas des vaccins disponibles en Afrique, et ne devrait pas être pénalisé pour avoir identifié et partagé des informations scientifiques et sanitaires essentielles avec le monde», dénonce-t-il dans un communiqué.

Comme d'autres et moi le disons depuis longtemps, des faibles taux de vaccination constituent un terrain propice au développement des variants.

Le variant Omicron, dont la propagation inquiète le monde, a d'abord été détecté au Botswana, puis en Afrique du Sud, mais la liste des pays où des cas ont été déclarés ne cesse de s'allonger, notamment en Europe.

Le gouvernement sud-africain avait regretté, samedi, la fermeture de nombreuses frontières à ses ressortissants, disant se sentir «puni» pour avoir détecté le nouveau variant. La dangerosité et la contagiosité réelles d'Omicron sont encore incertaines, mais la communauté internationale craint que ce variant soit plus facilement transmissible.


■ Des versions du vaccin contre Omicron sont en cours

Pfizer a déjà commencé à travailler sur une nouvelle version de son vaccin anti-covid ciblant plus spécifiquement Omicron, au cas où le vaccin actuel ne serait pas suffisamment efficace contre le nouveau variant, assure ce lundi le PDG de Pfizer, Albert Bourla. Le groupe a les capacités de produire au besoin quatre milliards de doses l'an prochain, affirme-t-il. «Il y a encore beaucoup d'inconnues» autour du nouveau variant, a-t-il souligné dans une interview sur la chaîne américaine CNBC.

Notre éditorial du 26 novembre:  Les variants ne sortent pas du néant

Il faut  d'abord mener des tests pour évaluer l'efficacité des vaccins actuels, développés avec BioNTech, contre Omicron. Mais «si le vaccin [actuel] protège moins et que nous avons besoin de créer un nouveau vaccin, nous avons commencé à travailler dessus vendredi» Pfizer a déjà créé par le passé deux nouvelles versions de son vaccin en moins de cent jours: contre les variants Delta et Beta – qui n'ont finalement pas été utilisées. 

Le laboratoire Moderna, qui produit aussi un vaccin contre le covid, a également annoncé vendredi son intention de développer une dose de rappel spécifique pour Omicron. La Russie a elle aussi annoncé ce lundi qu'elle était en train de développer une version de son vaccin Spoutnik V contre le nouveau coronavirus ciblant spécifiquement son variant Omicron, dans le «cas improbable» où le sérum actuel ne suffirait pas. Les scientifiques russes sont «convaincus» que les versions actuelles du Spoutnik V et du Spoutnik Light, à une dose, permettent de «neutraliser le variant Omicron» et mènent des études pour mesurer leur efficacité.


■ Un 14e cas détecté aux Pays-Bas

Un nouveau cas du variant Omicron a été détecté parmi les passagers de deux vols en provenance d'Afrique du Sud et diagnostiqués positifs au Covid-19 vendredi, à leur arrivée à Amsterdam. Il sont désormais 14 à être porteurs du variant parmi les 61 passagers testés positifs – sur les 624 voyageurs au total –  précise le ministre néerlandais de la Santé.

L'analyse des échantillons «suggère que les personnes touchées ont probablement contracté le virus à plusieurs endroits et en tout cas pas pendant le vol», déclare le ministre de la Santé, Hugo de Jonge. Les résultats d'autres échantillons en cours d'analyse sont attendus plus tard dans la journée.

Les autorités néerlandaises ont ordonné à ces 61 voyageurs testés positifs de rester en quarantaine. La plupart d'entre eux se trouvent dans un hôtel près de l'aéroport de Schiphol. Un couple a tenté de s'enfuir de l'hôtel dimanche, mais a été arrêté par la police des frontières néerlandaise dans un avion à l'aéroport. Ils sont placés à l'isolement dans un hôpital.


■ Une troisième pour tous tous les adultes au Royaume-Uni?

Dans un effort pour renforcer la protection de la population contre le variant Omicron, une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 doit être proposée à tous les plus de 18 ans au Royaume-Uni, recommandent ce lundi les scientifiques du comité JCVI conseillant le gouvernement sur sa campagne de vaccination.

Cette troisième dose, jusqu'à présent réservée aux plus de 40 ans, doit être désormais proposée trois mois – et non plus six mois – après la seconde dose de vaccin, conseillent-ils.


■ La conférence de presse de l’OFSP

La directrice de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) Anne Lévy craint la circulation du nouveau variant Omicron, couplée à celle du variant Delta. On ne sait pas encore les effets de la vaccination contre Omicron mais elle est efficace contre Delta.

Il est actuellement important de briser la cinquième vague, liée au variant Delta

Anne Lévy

Il est central que les personnes encore non vaccinées aillent le faire et que les personnes vaccinées depuis plus de six mois se fassent injecter le rappel, a-t-elle insisté. Et de rappeler que depuis lundi, la troisième dose est possible pour toutes les personnes de plus de 16 ans dans tous les cantons.

L’OFSP a actualisé la liste des pays en provenance desquels il faut se mettre en quarantaine: 19 y figurent actuellement, notamment l’Afrique du Sud, l’Egypte, Hong Kong et Israël. Des pays d’Europe et l’Australie sont aussi concernés par le variant Omicron, a noté Anne Lévy.

Les voyageurs, y compris ceux vaccinés et guéris, provenant de ces pays doivent présenter un test PCR négatif avant d’entrer en Suisse et se mettre en quarantaine. Les enfants à partir de six ans doivent aussi se faire tester, a-t-elle insisté. Et d’appeler à la responsabilité individuelle car ces personnes ne seront pas contactées par les cantons.

Concernant le premier cas supposé du variant Omicron en Suisse, on devrait savoir mardi si le cas est avéré, a encore dit Mme Lévy. Les données sont encore trop incertaines concernant ce variant, notamment concernant sa contagiosité et sa résistance face aux vaccins.

La situation est déjà critique, mais Omicron pourrait encore l’aggraver

Patrick Mathys

«Omicron a un potentiel important pour peser sur l’évolution de la pandémie», a indiqué de son côté Patrick Mathys, responsable de la section Gestion de crise et coopération internationale.. Selon lui, «un nouvel acteur est entré sur la scène de la pandémie, qui pourrait modifier considérablement la suite des événements». «Mais en même temps, le rideau n’est certainement pas encore tombé sur le variant Delta.»

Rudolf Hauri, président de l’Association des médecins cantonaux de Suisse, a lui souligné que le traçage des contacts tourne actuellement à plein régime en raison des infections liées au variant Delta. «Maintenant, la charge de travail augmente avec l’analyse des listes de passagers des vols», a-t-il précisé.

Selon lui, les cantons prendront probablement d’autres mesures dans les jours à venir: «On peut imaginer une extension de l’obligation de porter un masque à l’intérieur des bâtiments et de tests lors de manifestations».

La conférence de presse de l’OFSP:


■ En Suisse, le vaccin BioNTech/Pfizer recommandé pour les moins de 30 ans

Les personnes de moins de 30 ans devraient se faire vacciner en priorité avec le vaccin anti-coronavirus de BioNTech/Pfizer (Comirnaty). Cette recommandation, rapportée par le site 20 Minuten, a été émise par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations. L’OFSP écrit sur son site Internet que la modification a été effectuée sur la base de nouvelles données provenant d’analyses internationales sur des déclarations de myocardite.

Le vaccin du fabricant américain Moderna ne devrait donc de préférence plus être administré aux moins de 30 ans. Le 10 novembre, la commission allemande pour les vaccinations avait déjà émis une recommandation en ce sens. Elle se référait également à des analyses de déclarations récentes selon lesquelles des inflammations du muscle cardiaque et du péricarde seraient plus fréquemment observées chez les moins de 30 ans après la vaccination Moderna (Spikevax) qu’après la vaccination BioNTech/Pfizer (Comirnaty).


■ Annulation des Universiades d’hiver

Les 30e Universiades d’hiver, à Lucerne, sont annulées à cause de la pandémie. Elles auraient dû se dérouler du 11 au 21 décembre. Environ 1600 étudiants et étudiantes de 17 à 25 ans, issus de 540 hautes écoles de plus de 50 pays, étaient attendus et près de trois mille bénévoles avaient été recrutés.

«En raison de l’évolution […] de la pandémie et des restrictions d’entrée qui en découlent, il n’est pas possible d’organiser le plus grand événement multisports pour les étudiants», indique ce lundi le comité d’organisation. C’est une décision qui a été difficile à prendre après sept ans de préparation, déclare le conseiller d’Etat lucernois Guido Graf, président du comité d’organisation. La ville de Lucerne espérait tirer profit de cet événement sur le plan touristique pour se présenter comme un point de départ pour les sports d’hiver.

Le variant Omicron découvert récemment est classé comme préoccupant par l’Organisaton mondiale de la santé (OMS). Afin d’empêcher sa propagation en Suisse, la Confédération a décrété des restrictions d’entrée et placé plusieurs pays sur la liste de quarantaine. Dans ces conditions, il n’est pas possible d’organiser les Universiades d’hiver.


■ La Chine promet à l’Afrique un milliard de doses anti-Covid

Le président chinois Xi Jinping a promis lundi un milliard de doses de vaccins contre le Covid-19 à l’Afrique, sous la forme de dons ou de soutien à la production locale.

«Dans le cadre de la lutte contre le Covid, la Chine fournira à l’Afrique un milliard de doses de vaccins supplémentaires, dont 600 millions sous forme de dons et 400 millions sous d’autres formes comme la mise en place d’unités de production de vaccins», a-t-il dit dans une intervention à distance lors du Forum de coopération Chine-Afrique (Focac).


■ Port du masque obligatoire au Grand Conseil bernois

Les députés du Grand Conseil bernois doivent dès à présent porter le masque même quand ils sont assis à leur place. Ils ont adopté lundi, à l’ouverture de la session d’hiver, sans opposition une motion d’ordre en ce sens émanant de la présidence du Parlement et de plusieurs partis.


■ La Suisse passe la barre du million de cas enregistrés depuis février 2020

1 006 227 d’infections ont été signalées à l’Office fédéral de la santé publique depuis le 24 février 2020, date du début de la récolte de données. Ce chiffre concerne la Suisse et le Liechtenstein.


■ La Suisse compte 19 402 nouveaux cas en trois jours

Les derniers chiffres du bulletin de l’Office fédéral de la santé publique, pour trois jours:

  • La Suisse compte lundi 19 402 cas supplémentaires en 72 heures.
     
  • On déplore 35 décès supplémentaires.
     
  • 155 malades ont été hospitalisés. Les patients Covid-19 occupent 25,4% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d’occupation est de 77,2%.
     
  • Durant les dernières 72 heures, les résultats de 134 418 tests ont été transmis. Le taux de positivité s’élève à 14,43%.
     
  • Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d’infections est de 86’143, soit 989,09 nouvelles infections pour 100 000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d’une dizaine de jours, est lui de 1,26.

Concernant la vaccination. Au total 11 718 358 doses de vaccin ont été administrées et 65,47% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,50%.

Le pays dénombre par ailleurs 43 324 personnes en isolement et 29 387 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.


■ Réunion en urgence des ministres du G7

Les représentants du G7 se réunissent en urgence lundi face à l’inquiétude suscitée par le nouveau variant Omicron du coronavirus. Les ministres de la Santé de la France, des Etats-Unis, du Canada, d’Allemagne, d’Italie, du Japon et du Royaume-Uni se retrouvent «pour discuter de l’évolution de la situation sur Omicron», lors d’une «réunion d’urgence», a annoncé Londres, à la tête de la présidence tournante du G7.

Cette décision intervient alors que des cas liés à la nouvelle souche ont été détectés à travers les pays du G7, du Canada à l’Italie, en passant par la Grande-Bretagne et l’Allemagne.


■ Le cri de l’OMS face au Covid

Le chef de l’OMS appelle ce lundi les nations à établir un accord sur les pandémies pour que les générations futures soient mieux armées pour les combattre. «Tout cela se reproduira à moins que vous, les nations du monde, ne vous unissiez pour dire d’une seule voix: plus jamais ça!», a ainsi déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, lors de l’ouverture de la réunion exceptionnelle de l’Assemblée mondiale de la santé – organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la santé qui rassemble ses 194 membres.

Au cours de cette réunion de trois jours, les membres de l’OMS doivent officiellement valider ce projet qui prévoit la création d’un organe intergouvernemental en vue de rédiger et négocier «une convention, un accord ou un autre instrument international de l’OMS sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies.»

L’émergence d’Omicron est un autre rappel que le Covid n’en a pas fini avec nous», a-t-il poursuivi. Le nouveau variant Omicron «montre pourquoi le monde a besoin d’un nouvel accord.


■ Variant Omicron: six cas en Ecosse, certains sans lien avec l’étranger

Six cas du variant Omicron du coronavirus ont été détectés pour la première fois en Ecosse, annonce ce lundi le gouvernement écossais avant l’entrée en vigueur de nouvelles restrictions au Royaume-Uni. L’exécutif local précise dans un communiqué que les autorités sanitaires vont tracer les contacts de chacun des ces six cas positifs «afin d’établir l’origine du virus.»

Quatre cas ont été décelés dans la zone de Lanarkshire et deux autres dans celle du Grand Glasgow. Selon le vice-premier ministre, John Swinney, certains n’avaient pas de liens avec des personnes ayant voyagé en Afrique. «Cela pose évidemment des défis supplémentaires pour nous en termes d’interruption de la propagation», souligne-t-il sur la BBC.

Trois autres cas du variant Omicron avaient déjà été détectés en Angleterre, dans la ville de Nottingham, à Chelmsford et chez une personnes qui s’était rendue à Londres – qui a depuis quitté le pays. Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé samedi dernier la mise en place de nouvelles restrictions. Le gouvernement britannique devrait également annoncer aujourd’hui une accélération de la campagne de rappel vaccinal.


■ Le Portugal détecte ses premiers cas du nouveau variant

Les treize cas de Covid-19 identifiés chez les footballeurs du club portugais Belenenses SAD sont probablement associés au nouveau variant Omicron, annonce ce lundi l’Institut national de santé (ou Insa). Il s’agit des premiers cas du nouveau variant détectés sur le territoire portugais.

Selon l’agence publique, un des footballeurs avait récemment voyagé en Afrique du Sud. La tenue du match a provoqué ce week-end une vive polémique, la rencontre n’ayant été interrompue qu’en début de deuxième période quand l’équipe du Belenenses SAD s’est vue réduite à six joueurs alors que le Benfica menait 7-0.


■ L’Afrique du Sud devrait bientôt atteindre les 10 000 cas quotidiens

L’Afrique du Sud, où a été détecté le nouveau variant Omicron, devrait franchir les 10 000 contaminations quotidiennes d’ici la fin de la semaine, alerte ce lundi l’épidémiologiste sud-africain Salim Abdool Karim lors d’une conférence de presse en ligne organisé par ministère de la Santé.

«Je m’attends à ce que nous dépassions les 10 000 cas par jour d’ici la fin de la semaine [et à ce que les hôpitaux soient sous pression] dans les deux ou trois semaines à venir.»


■ L’Australie suspend la réouverture de ses frontières

L’Australie suspend dès aujourd’hui son projet de réouverture des frontières le 1er décembre aux étudiants et aux travailleurs qualifiés, invoquant les incertitudes qui entourent encore la dangerosité et la transmissibilité du variant Omicron. A l’issue d’une réunion en urgence, le Premier ministre Scott Morrison a indiqué que la réouverture tant attendue n’aura pas lieu avant au moins deux semaines.

L’île-continent a détecté cinq cas du variant du coronavirus Omicron chez des passagers en provenance d’Afrique australe. «La suspension temporaire permettra à l’Australie de recueillir les informations dont nous avons besoin pour mieux comprendre ce variant», a-t-il déclaré.

Les frontières de l’île-continent sont fermées à la plupart des non-ressortissants depuis plus de 20 mois, ce qui a entraîné une pénurie de main-d’oeuvre et mis à mal le secteur vital du tourisme.


■ Le variant Omicron, «un risque très élevé» au niveau mondial

Le nouveau variant du coronavirus présente «un risque très élevé» au niveau mondial, met en garde l’OMS ce lundi, tout en soulignant les nombreuses incertitudes qui entourent encore la dangerosité et la transmissibilité du variant Omicron. «A ce jour, aucun décès associé au variant Omicron n’a été rapporté», souligne l’organisation dans un document technique publié ce jour, qui donne également des conseils aux autorités pour tenter de juguler sa diffusion.

«Etant donné les mutations qui pourraient conférer un potentiel d’échappement à la réponse immunitaire tout comme possiblement donner un avantage en termes de transmissibilité, la probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial est élevée», indique-t-elle alors que la liste du nombre de pays où il est détecté ne cesse de s’allonger.

Pour rappel, l’OMS, a classé ce variant comme «préoccupant» vendredi dernier. L’organisation souligne toutefois que de nombreuses inconnues demeurent: sa contagiosité, savoir si elle est inhérente aux mutations constatées ou si elle relève du fait que ce variant sait mieux échapper à la réponse immunitaire; le niveau de protection conféré par les vaccins anti-Covid existants en termes de contagiosité et sévérité de la maladie; mais aussi si le variant provoque des symptômes plus graves.


■ Emmanuel Macron a effectué son rappel de vaccin

Le président français a effectué son rappel vaccinal contre le Covid-19, et s’est en même temps fait vacciner contre la grippe, indique-t-il ce lundi dans un tweet. Le rappel vaccinal contre le Covid – une troisième dose, ou une deuxième pour les personnes ayant contracté le Covid par le passé – a été ouvert samedi à toutes les personnes majeures ayant reçu leur dernière injection il y a cinq mois. Emmanuel Macron avait attrapé le Covid en décembre 2020 et avait été isolé pendant sept jours. Il avait ensuite reçu une première dose de vaccin fin mai.

Alors qu’une cinquième vague de l’épidémie touche le pays, Emmanuel Macron a également exhorté lundi les Français et Française à se faire vacciner et à effectuer leurs rappels: «Nous avons tenu ensemble, continuons à rester unis, solidaires et responsables. Pour vous, pour ceux que vous aimez, pour nos soignants, prenez rendez-vous,»


■ Le tourisme mondial toujours en berne

Le secteur touristique mondial devrait perdre 2000 milliards de dollars cette année sous l’effet des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, a annoncé lundi l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), pour qui la reprise de l’activité est «lente» et «fragile». Cette estimation, similaire aux pertes essuyées en 2020, survient alors que de nouvelles restrictions ont été prises, en particulier en Europe, pour faire face à une nouvelle vague de l’épidémie et que le variant Omicron, détecté pour la première fois en Afrique du Sud, se propage dans le monde entier.

«La situation est totalement imprévisible» a reconnu auprès de l’AFP le secrétaire général de l’OMT Zurab Pololikashvili. L’OMT tient à partir de demain mardi son assemblée générale à Madrid.


■ Qui a dit Oui? Les 4 enseignements du sondage de Tamedia

Tamedia propose ce lundi un sondage très éclairant sur le profil du Oui à la loi Covid ce dimanche (soutenue à 62%).

1- 52% des personnes gagnant moins de 3000 francs de revenus ont voté Oui à la loi Covid, contre 70% des personnes gagnant plus de 11000 francs par mois: les plus modestes sont ceux qui ont le plus voté non. Inversement, le soutien au texte augmente au fur et à mesure que le niveau de salaire s’élève.

2- Autre clivage, celui du niveau de formation: les électeurs qui n’ont fait que l’école obligatoire ont rejeté la loi par 51%. Ceux qui sont au bénéfice d’un apprentissage ont dit oui à 59%. Quant aux universitaires, 74% ont voté en faveur de la loi.

3- L’âge différencie le vote: les 18-34 ans ont rejeté le texte à 56%. Dans toutes les autres classes d’âge, le oui l’emporte: à 56% chez les 35-49 ans, à 69% chez les 50-64 ans, et à 78% chez les plus de 65 ans.

4- Les affiliations politiques sont aussi marquantes. Seuls les électeurs de l’UDC ont voté non, à 72%.

Relire: Le certificat covid adoubé dans un contexte tendu

et notre éditorial: Après les votations, un appel à l’apaisement


Blick pointe une possible rupture de secret médical pour discréditer Mauro Poggia

Une rumeur se fondant sur la photo d’un test covid à son nom accompagné de la mention «Non vacciné» courait depuis quelque temps sur le ministre genevois de la Santé: il n’est pas vacciné, a répété la complotiste Chloé Frammery hier à Lausanne, lors du petit rassemblement d’anti-vax à la Riponne. Mauro Poggia lui-même a découvert récemment cette information qu’il dément absolument, il a montré son document officiel de vaccination à Blick pour montrer sa bonne foi et est très surpris qu’une partie d’un test qu’il a effectivement subi, se retrouve sur le net.

«J’ai dû faire ce test cet automne avant de prendre un avion. Selon le pays, c’est parfois obligatoire malgré une vaccination complète […] Le fait que ces données soient publiées est une violation du secret médical, déplore-t-il, toujours dans Blick. Un des employés du laboratoire en question devra s’expliquer, car je compte bien tirer cette affaire au clair.» Le Genevois n’exclue pas de se porter en justice.


■ Peut-être 8 cas en France

C’est ce que laisse entendre un communiqué de la Direction générale de la santé dimanche soi. Le séquençage est en cours pour confirmer qu’il s’agit bien du variant Omicron. Toutes les personnes avaient séjourné en Afrique australe au cours des quatorze derniers jours.


■ Pretoria dénonce une injustice

L’Afrique du Sud a appelé dimanche soir à la «levée immédiate et urgente» des restrictions de voyage la pénalisant, après la détection du nouveau variant Omicron, soutenue par l’OMS qui demande que «les frontières restent ouvertes». Pretoria a l’impression d’être «puni» alors que le pays a joué le jeu de la transparence, affirment des officiels.


■ Un couple fuyant la quarantaine rattrapé par la gendarmerie néerlandaise

La gendarmerie néerlandaise a annoncé dimanche avoir arrêté dans un avion à l’aéroport d’Amsterdam un couple ayant «fui» un hôtel où des passagers positifs au Covid-19 venus d’Afrique du Sud avaient été placés en quarantaine. «Les arrestations ont eu lieu dans un avion qui s’apprêtait à décoller. Ils étaient dans un avion qui allait partir pour l’Espagne», a expliqué un porte-parole. Le couple, un Espagnol de 30 ans et une Portugaise de 28 ans, a de nouveau été remis à l’isolement, mais pas dans le même hôtel. L’un est positif, l’autre négatif mais soumis à quarantaine. Quelques heures plus tôt, le ministre de la Santé Hugo de Jonge avait assuré que les autorités néerlandaises feraient respecter la quarantaine par les passagers.

La police et des agents de sécurité montent la garde autour de l’hôtel de quarantaine, a indiqué une porte-parole du maire d’Amsterdam.


■ Le Japon referme ses frontières à tous les visiteurs étrangers

Face au variant Omicron, le Japon va refermer ses frontières à tous les visiteurs étrangers, trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions pour permettre l’entrée des voyageurs d’affaires, étudiants et stagiaires étrangers, a annoncé lundi le gouvernement nippon.

«Nous allons interdire toutes les (nouvelles) entrées de ressortissants étrangers du monde entier à partir du 30 novembre», a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida devant la presse.


■ Premier cas probable du variant Omicron annoncé en Suisse

L’OFSP a annoncé un premier cas probable du variant Omicron en Suisse. Il s’agit d’une personne revenue d’Afrique du Sud il y a environ une semaine. L’annonce a été faite dimanche soir via Twitter. Le séquençage apportera des certitudes dans les jours à venir, précise seulement l’OFSP sur le réseau social. Contacté par Keystone-ATS, l’OFSP déclare qu’elle informera «dès que le résultat sera disponible».

Le nouveau variant préoccupant du coronavirus Omicron a suscité durant tout le week-end inquiétudes, mesures anti-Covid et appels à la vaccination en Europe et ailleurs. Omicron se répand vite, des cas ont été confirmés en Belgique dès jeudi, puis les annonces se sont enchaînées en Allemagne, Italie, Royaume-Uni et République tchèque en fin de semaine.