Terrorisme
AbonnéOriginaire de Lausanne, Sélina croupit dans le camp de Roj, en Syrie, avec sa petite fille de 3 ans et demi. La jeune femme rêve de voir l’armée turque s’emparer du site puis la renvoyer en Suisse. Mais elle sait que Berne ne veut pas d’elle

Presque deux ans se sont écoulés depuis l’incarcération de Sélina (nom d’emprunt) au camp de Roj. Sa fille a désormais passé plus de la moitié de sa vie en détention. Au début, clamant son innocence, Sélina imaginait qu’elles pourraient toutes deux rentrer en Suisse rapidement, une affaire de quelques mois pour celle qui a grandi à Lausanne: «Ma fille a été malade tout l’été et l’automne 2018, et je pensais que cela allait décider la Confédération à nous rapatrier.»