Pour l'heure, l'intéressé n'a pas commenté cette opinion qui limite sa marge de manœuvre. Silvio Berlusconi et Renato Ruggiero, qui se sont entretenus par téléphone, devraient se rencontrer en tête-à-tête au début de la semaine prochaine pour tenter de clarifier les choses. L'opposition de gauche affirme, quant à elle, que Ruggiero l'europhile n'a plus rien à faire dans ce gouvernement et qu'il devrait démissionner.
D'autant qu'Umberto Bossi, loin d'apaiser le débat, est parti vendrdi à la contre-attaque en tirant tous azimuts sur son collègue des affaires étrangères défini comme «un bureaucrate»: «Il n'a raison que sur une chose, c'est quand il dit qu'il existe une forte opposition au sein du gouvernement à propos de l'Europe. La mienne est une Europe des peuples, démocratique et chrétienne. Sa vision est celle d'une Europe des bureaucrates, despotique et tyrannique, une Europe concentrée dans les mains de quelques non élus. Un monde au service de la grande finance.»