Au Soudan, les rivalités entre pro-civils et pro-militaires mettent en péril la transition démocratique
Afrique
AbonnéDes dizaines de milliers de partisans d’un gouvernement civil ont manifesté ce jeudi à travers le pays alors que des militants pro-armée appellent depuis plusieurs jours à un coup d’Etat militaire

Les Soudanais ne veulent «pas de retour en arrière». C’est le slogan que scandent des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Khartoum, ce jeudi, date de l’anniversaire de la révolution populaire de 1964 qui a renversé le régime autoritaire d’Ibrahim Abboud. Dans le quartier d’Al Kaif, une foule compacte de partisans d’un pouvoir civil arbore des drapeaux d’un pays en proie à une inquiétante crise politique. La mobilisation a été surnommée «tremblement de terre» par son ampleur: les Forces pour la liberté et le changement (FLC), fer de lance du mouvement ayant conduit à la chute de l’autocrate Omar el-Béchir, ont annoncé pas moins d’un million de protestataires à travers plusieurs villes du pays, bien que leur nombre soit certainement surestimé.