Dans une interview à la chaîne qatarie en arabe Al-Jazeer, M. Erdogan a exprimé sa colère. Il a affirmé que Moscou avait assuré à Ankara que ces frappes viseraient le groupe Etat islamique alors qu'elles étaient en fait dirigées contre les rebelles syriens modérés.
M. Erdogan redoute que son pays, qui partage une frontière de 911 kilomètres avec la Syrie et accueille près de deux millions de réfugiés syriens, paye le prix des actions de Moscou. Il a ajouté que, selon les informations de la Turquie, 65 personnes auraient été tuées dans les frappes russes en Syrie. "Ils ferment les yeux sur le fait que des civils ont été tués", a-t-il affirmé.
La Russie et la Turquie s'opposent sur la Syrie depuis le début du conflit en 2011, Ankara demandant le départ de Bachar al-Assad qui bénéficie du soutien indéfectible de Moscou.