Tête-à-tête improbable
G20
Barack Obama arrive jeudi sur le territoire russe pour le sommet du G20, sans intention affichée de rencontrer en tête-à-tête son homologue Vladimir Poutine. Il y a un mois, peu après l’annonce de l’annulation d’un sommet russo-américain à Moscou avant la réunion du G20 de Saint-Pétersbourg, le président Obama avait fait peser directement sur le président russe la responsabilité de cette détérioration des relations entre les deux pays, en notant «davantage de rhétorique anti-américaine» en Russie depuis le retour au pouvoir de Vladimir Poutine en mai 2012.
La décision de ne pas se rendre à Moscou avait suivi de peu l’octroi d’un asile temporaire en Russie à Edward Snowden, ancien contractuel inculpé d’espionnage aux Etats-Unis pour avoir dévoilé l’étendue du programme de surveillance des communications électroniques par le renseignement américain.
La Maison-Blanche, qui s’était déclarée «extrêmement déçue» par l’accueil offert à Edward Snowden, avait assuré que cette affaire à elle seule ne l’avait pas décidée à annuler le sommet. Elle avait en revanche cité un «manque de progrès» sur nombre de questions telles que la défense antimissile, la lutte contre la prolifération nucléaire, le commerce et les droits de l’homme.
Pour sa part, Vladimir Poutine disait encore la semaine dernière espérer qu’il aurait l’occasion de discuter avec Barack Obama en marge du sommet. «Nous aurons bientôt une rencontre à Saint-Pétersbourg. Le président américain y sera parmi les participants. Lors d’un forum aussi large, on aura certainement l’occasion de discuter, notamment du problème syrien», a déclaré devant les journalistes à Vladivostok (Extrême-Orient) le chef de l’Etat.