Le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshito Sengoku, a toutefois annoncé mardi que Tokyo essayait d’organiser une entrevue entre les premiers ministres japonais Naoto Kan et chinois Wen Jiabao à Bruxelles, en marge du sommet Asie-Europe (Asem) les 4 et 5 octobre. Interrogée à ce propos, Mme Jiang a répondu n’avoir «aucune information».
M. Kan n’avait pas prévu de se rendre à ce sommet, mais il a changé d’avis «car le Japon doit discuter avec les pays asiatiques et européens de la manière de construire une relation avec la Chine», a précisé M. Sengoku. L’Asem regroupe les 27 nations de l’Union européenne et 16 pays asiatiques, dont la Chine et le Japon. Autre manifestation des frictions bilatérales, les autorités chinoises maintenaient mardi en détention quatre Japonais, interpellés dans la province du Hebei (nord) pour être entrés sans autorisation dans une zone militaire.
M. Maehara a convoqué lundi l’ambassadeur de Chine pour que des représentants nippons puissent rencontrer leurs compatriotes sur place, mais les autorités chinoises ont rejeté cette demande. La querelle diplomatique a aussi des répercussions dans le monde des affaires entre la deuxième et la troisième puissance économique de la planète.
La Chine est soupçonnée à Tokyo d’avoir bloqué ses exportations de «terres rares», des ressources minérales stratégiques pour les secteurs de l’électronique et de l’automobile, bien que Pékin démente. Selon la presse nippone, les douanes chinoises ont en outre allongé les délais d’inspection des marchandises en provenance ou à destination du Japon. Le bureau chinois du tourisme a en outre ordonné à des dizaines d’agences de voyage, notamment à Pékin et Shanghai, d’arrêter de prendre des réservations pour des visites au Japon, a assuré le quotidien nippon «Yomiuri Shimbun».