Le sort des francophones de la périphérie est l'un des principaux points sur lesquels butent les partis qui négocient la formation d'un gouvernement depuis les élections du juin, plongeant le pays dans une crise politique profonde. Si la capitale belge est à 80% francophone, sa grande banlieue fait depuis 1963 partie de la Flandre. Depuis lors, et malgré la présence de nombreux francophones, elle a pour seule langue officielle le néerlandais.
«Facilités linguistiques»
Cette partie de la province du Brabant flamand garde toutefois un lien avec le monde francophone puisque, pendant les élections, les francophones peuvent voter pour des candidats bruxellois. En outre, dans les six communes de la périphérie où les francophones sont majoritaires, ceux-ci peuvent s'adresser à l'administration en français.
Au départ du Gordel, Bart De Wever, le président du petit parti indépendantiste NVA, l'un des négociateurs flamands les plus «durs», a répété qu'il exigeait la fin de ces «facilités linguistiques» accordées aux francophones. «Ce sont des gens de Bruxelles ou de Wallonie qui se sont installés dans une région qui était unilingue. [...]. Chacun est le bienvenu s'il a la politesse de s'adapter.»