L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a terminé son enquête sur l’implication d’UBS dans l’affaire du fonds malaisien 1MDB. La banque a écopé d’un blâme.

Le gendarme financier n’a pas constaté de violations systématiques et répétées, a-t-il indiqué mardi soir. Il a par contre réprimandé l’établissement par écrit pour n’avoir pas suffisamment contrôlé à Singapour une relation d’affaires importante et les transactions qui lui étaient liées.

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L’enquête de l’Autorité des marchés financiers de Singapour (MAS), clôturée en octobre 2016, avait conclu que le numéro un bancaire helvétique avait violé des réglementations locales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.

Pas un cas unique

Sur les sept procédures ouvertes contre des banques suisses dans l’affaire 1MDB, quatre sont terminées. Concernant les trois autres banques, la Finma a identifié des mécanismes de contrôle insuffisants, de la corruption et du blanchiment d’argent.

En février 2017, le gendarme financier a sanctionné la banque Coutts & Co. La filiale zurichoise, en liquidation, du groupe britannique Royal Bank of Scotland (RBS) devra verser 6,5 millions de francs au titre de gains indûment acquis.

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Un mois auparavant, l’ancien responsable de la filiale singapourienne de la banque zurichoise Falcon Bank a écopé de 7 mois de prison pour blanchiment d’argent et d’autres délits en lien avec le scandale.

En novembre 2016, un ancien directeur de la filiale de l’établissement tessinois BSI à Singapour est condamné à 18 semaines de prison, une première dans le cadre de l’énorme scandale politico-financier. EFG International achève l’intégration opérationnelle de BSI à Singapour.

Le directeur de la Finma, Mark Branson, a par ailleurs souligné que l’affaire 1MDB allait encore occuper les autorités. A l’avenir, d’autres instituts bancaires pourraient être dans le viseur du gendarme financier.