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Ultime phase de transition ivoirienne?

Vote d'une nouvelle résolution.

Le Conseil de sécurité devait instituer mardi une nouvelle phase de transition politique en Côte d'Ivoire, qu'il espère la dernière, et investir le premier ministre, Charles Konan Banny, de pouvoirs très élargis pour mener le pays à des élections d'ici à un an.

La France a déposé lundi une version amendée d'un projet de résolution qui était discuté depuis la semaine dernière. L'original, affirmant la prééminence des textes internationaux sur la Constitution ivoirienne pour ce qui concerne la transition, s'était heurté aux réticences de quelques délégations, Chine et Russie notamment, qui l'estimaient trop attentatoire à la souveraineté nationale ivoirienne.

Les ambassadeurs se sont réunis mardi matin pour mettre la dernière main au texte, après quoi des consultations du Conseil ont été programmées pour 22h (heure suisse) en principe en vue d'une adoption. On n'excluait toutefois pas de nouveaux amendements.

Cascade de médiations

Mardi était la date limite pour l'adoption, la transition précédente, instaurée par la résolution 1633, expirant le 31 octobre. Comme en octobre 2005, le Conseil devait donc décider de prolonger d'un an le mandat du président Laurent Gbagbo, en tandem avec Charles Konan Banny, avec le même objectif: organiser des élections dans les douze mois pour réunifier le pays.

Le Conseil, lassé des atermoiements de la classe politique ivoirienne, devait suivre les recommandations de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), de l'Union africaine et du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, en renforçant, si possible sans ambiguïtés, les pouvoirs de Banny, personnalité jugée impartiale.

Malgré une cascade de médiations internationales, la situation du pays est restée figée depuis la tentative de coup d'Etat contre le président Gbagbo en septembre 2002. Le nord, contrôlé par les rebelles, reste séparé du sud par 3500 soldats français et 7000 casques bleus.