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Un Airbus arménien s'abîme en mer Noire

L'appareil avec 113 personnes à bord avait décollé d'Erevan. Aucun survivant.

Les secouristes russes avaient repêché mercredi soir près de la moitié des corps des 113 personnes tuées dans le crash d'un Airbus de la compagnie arménienne Armavia en mer Noire, et continuaient de chercher les boîtes noires de l'appareil.

L'A320, qui assurait la liaison entre Erevan et Sotchi, dans le sud de la Russie, transportait 113 personnes, dont huit membres d'équipage et six enfants. Il s'est abîmé à cinq kilomètres de Sotchi, dans la nuit de mardi à mercredi, sans laisser de survivants. Selon les autorités russes, qui ont exclu un acte terroriste, la catastrophe est due à de «mauvaises conditions météorologiques» et à une «mauvaise visibilité». Les enquêteurs doivent encore évaluer la part de l'erreur humaine ou de la défaillance technique.

Aucun message de détresse

Sur le port de la station balnéaire russe de Sotchi, les zodiacs ramenaient des sacs en plastique noir contenant des corps. Au total, 49 corps ou fragments avaient été repêchés mercredi soir, a annoncé la cellule de crise.

En l'absence de boîtes noires, les enquêteurs s'en tiennent pour l'instant au décryptage des échanges radio entre les pilotes de l'appareil et la tour de contrôle de Sotchi. L'avion a disparu subitement des écrans radars des contrôleurs aériens russes, qui ont indiqué n'avoir reçu aucun message de détresse. L'équipage a dans un premier temps renoncé au dernier moment à atterrir à Sotchi. Les pilotes ont ensuite envisagé de retourner à Erevan à cause de la mauvaise visibilité, puis, informés par l'aéroport d'une éclaircie, ont tenté une deuxième approche avant de s'écraser.

Le Bureau français d'enquêtes et d'analyses (BEA) a annoncé l'envoi sur le site de l'accident d'une équipe, accompagnée d'experts d'Airbus. L'avion était en «excellent état», selon l'Aviation civile arménienne, qui a précisé que l'appareil avait été entièrement révisé en avril.