Économie mondiale
Les grandes économies ont débloqué 1,4 milliard de dollars pour contrer les prochaines pandémies, un montant jugé insuffisant par l’Indonésie. Joe Biden et Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, ont atterri à Bali où est prévu le sommet du G20 cette semaine

Les grandes économies du G20 ont annoncé dimanche, en amont de leur sommet sur l’île indonésienne de Bali, un fonds de 1,4 milliard de dollars pour se préparer aux futures pandémies. Le lancement de ce fonds intervient à la suite d’une réunion des ministres de la Santé et des Finances des pays du G20, en marge du sommet prévu mardi et mercredi.
Cette somme est destinée aux pays à revenus faibles ou intermédiaires pour financer notamment la surveillance des virus, la recherche et un meilleur accès aux vaccins. Vingt-quatre pays, membres ou non du G20, y participent dans le but d’«éviter une pandémie et de s’y préparer». Mais les montants «sont insuffisants», a indiqué le président indonésien lors d’un point presse dimanche. Joko Widodo estime que 31 milliards de dollars seraient nécessaires.
«Nous devons nous assurer que la communauté puisse résister à une pandémie, a-t-il dit. Une pandémie ne peut plus prendre des vies et casser les articulations de l’économie mondiale.»
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Les Etats-Unis ont contribué à hauteur de 450 millions de dollars, soit près d’un tiers du total. Les autres principaux donateurs incluent la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Inde, la Chine, l’Australie et le Japon et des organisations philanthropiques, telles que la Fondation Bill & Melinda Gates. L’Indonésie a indiqué qu’elle prévoyait de contribuer, sans préciser de montant.
Le pays a été durement touché par la pandémie de Covid-19 à la mi-2021, quand son système de santé s’est retrouvé submergé et qu’il a rencontré des difficultés pour s’approvisionner en vaccins alors que les pays riches distribuaient leurs doses à leurs populations.
Rencontre entre Joe Biden et Xi Jinping
Le sommet du G20 peut également être une occasion d’apaiser les tensions entre les deux principales puissances, les Etats-Unis et la Chine, voire avec la Russie. Le président américain Joe Biden, qui se dit «renforcé» par les élections de mi-mandat favorables à son parti aux Etats-Unis, doit rencontrer son homologue chinois Xi Jinping lundi, la veille du sommet, pour un premier face-à-face dans leur rôle actuel.
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Joe Biden, qui est arrivé dimanche à Bali, compte «sortir de cette rencontre avec des domaines où les deux pays et les présidents et leurs équipes peuvent travailler dans la coopération sur des questions de fond», a déclaré le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan.
Message russe
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est quant à lui arrivé dimanche à Bali, où il représentera Vladimir Poutine au G20. Le Kremlin a expliqué vendredi l’absence du président russe au G20 par des contraintes d’agenda. Elle est perçue comme un signe d’isolement de la Russie en pleine intervention militaire en Ukraine.
Dans un communiqué, le Ministère russe des affaires étrangères a appelé le G20 à se concentrer sur les questions économiques à l’origine de la création de ce format réunissant les grandes économies mondiales plutôt que sur les sujets de sécurité relevant de l’ONU.
Le ministre russe a atterri à bord d’un avion officiel à l’aéroport de Denpasar depuis Phnom Penh, où il a assisté au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean).