«En raison des conditions météorologiques difficiles, le navire ne peut être abordé que par la voie des airs», précise le communiqué.
Le navire a été identifié comme étant l’Ezadeen, un bâtiment de 60 mètres de long immatriculé en Sierra Leone.
Avant que ses machines ne tombent en panne, le bateau se déplaçait à une vitesse de 7 nœuds (environ 13 kilomètres/heure). Il avait été repéré à la tombée de la nuit par un avion des gardes-côtes italiens à 130 km des côtes italiennes.
Une des personnes se trouvant sur l’Ezadeen a pu faire fonctionner la radio de bord et informer les gardes-côtes que l’équipage avait abandonné le navire.
Les gardes-côtes ont alors alerté un patrouilleur islandais, le Tyr, qui se trouvait dans les parages dans le cadre d’une mission pour Frontex, l’agence de l’Union européenne pour la surveillance des frontières.
Le Tyr a pu rejoindre l’Ezadeen et naviguer parallèlement à lui, mais les conditions météorologiques rendaient impossible tout abordage par la mer.
Trois médecins qui se trouvent à bord du Tyr doivent être treuillés par hélicoptère sur le navire marchand afin de porter assistance à tout occupant qui en aurait besoin, a indiqué l’armée de l’air italienne.
L’affaire de l’Ezadeen a été signalée initialement par les gardes-côtes italiens, deux jours après un scénario similaire impliquant un cargo avec 760 migrants clandestins à son bord.
«Il y a 450 migrants à bord d’un navire marchand, qui n’a pas d’équipage, et qui s’approche de la côte des Pouilles», ont indiqué jeudi soir les gardes-côtes dans un message sur leur compte Twitter:
450 migranti a bordo di un mercantile senza equipaggio sono diretti verso le coste pugliesi. La Guardia Costiera coordina il soccorso.
— Guardia Costiera (@guardiacostiera) 1 janvier 2015
Mardi, la marine italienne avait pris le contrôle d’un cargo à la dérive transportant plus de 760 migrants clandestins qui faisait lui aussi route vers les Pouilles:
#BlueSkyM 796 il numero dei migranti presenti a bordo.
— Guardia Costiera (@guardiacostiera) 1 janvier 2015
Sans l’intervention italienne, le navire, également abandonné par son équipage, allait se fracasser contre les rochers, selon les gardes-côtes.
Finalement, le Blue Sky M, un cargo battant pavillon moldave, est arrivé mercredi avant l’aube à Gallipoli, port du sud-est de l’Italie, où ces centaines de clandestins, dont une quarantaine d’enfants, ont pu être pris en charge par les autorités.
Ces candidats à l’immigration étaient en majorité d’origine syrienne, selon les médias italiens.