Espagne
AbonnéLa condamnation de Hasél à de la prison ferme, notamment pour «injures à la couronne», provoque des élans de soutien qui dégénèrent en affrontements dans les rues du royaume. Et ravive un débat inflammable

A lui seul, un rappeur poète répondant au sobriquet artistique de «Hasél» a mis le feu aux poudres dans toute l’Espagne. En signe de protestation contre sa condamnation à 9 mois de prison pour «incitation au terrorisme» et «injures à la couronne» (pour des tweets insultants envers les forces de l’ordre et la famille royale), des manifestations se poursuivent depuis mardi, provoquant de violentes altercations avec les forces de l’ordre.
Au total, surtout en Catalogne et à Madrid, on recense 52 interpellations et des dizaines de blessés, aussi bien parmi les protestataires que les policiers. Hier après-midi, plusieurs sièges du Parti socialiste, la formation au pouvoir central, étaient grimés de slogans appelant à «la liberté d’expression» dans un «Etat fasciste».