Les réunions promettent d’être tendues. Du 18 au 26 mars, une trentaine d’experts américains et russes se réuniront tantôt à la mission de Russie, tantôt à celle des Etats-Unis à Genève pour discuter d’un sujet explosif: le nouveau traité Start (NST) de réduction des armes nucléaires stratégiques (au-delà d’une portée de 5000 km) conclu à Genève en février 2010 et signé à Prague en avril de la même année entre l’administration Obama et le président russe Dmitri Medvedev. Deux puissances qui détiennent près de 93% de l’arsenal nucléaire mondial. Ces rencontres, tenues dans le cadre de la Commission consultative bilatérale (CCB), l’organe chargé de la mise en œuvre du traité, ont lieu deux fois par an à Genève. Si elles sont généralement d’ordre purement technique, elles pourraient refléter les fortes tensions politiques du moment. Et pour cause. En vigueur depuis février 2011, le traité expire en février 2021.