Ce pedigree lui a appris à tenir bon face à l'adversité, notamment masculine. En l'an 2000, lors d'une précédente campagne pour la mairie de Paris, elle avait été traitée de «pintade à roulettes» après avoir posé en short et en rollers. Elle avait riposté en donnant à ses rivaux de droite, Jean Tiberi et Philippe Séguin, les surnoms de «nain de jardin» et de «King Kong», rappelle Le Monde. Samedi Françoise de Panafieu a remporté le premier tour des primaires de l'UMP avec 40% des voix. La campagne a été dominée par un thème à la mode: le déclin. «Après avoir perdu les Jeux olympiques, Paris est en train de se perdre, estime-t-elle. Paris devrait être la locomotive de la France: notre ville est aujourd'hui sur une voie de garage.»
Bertrand Delanoë favori
L'un de ses concurrents, Pierre Lellouche, a été encore plus catégorique: «Paris dans trente ans [...] sera en compétition avec de très grandes métropoles de 20 millions d'habitants.» Or, ses habitants, «à la différence des Londoniens, des New-Yorkais ou même des Shanghaïens, ne vibrent plus au rythme de la modernité et de la confiance en l'avenir». Le manque de dynamisme culturel et d'attractivité économique de la capitale a été souligné.
La perte des Jeux olympiques face à Londres en juillet 2005 a porté un rude coup au maire actuel, le socialiste Bertrand Delanoë. Mais ce dernier, qui sait fort bien retourner les auditoires mécontents lors des réunions de quartier, sera difficile à battre: un récent sondage lui donne 14 points d'avance sur Françoise de Panafieu.