Dans un bref communiqué, François Hollande a annoncé mardi, en fin de journée, avoir mis fin aux fonctions de la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho. Celle-ci sortait d’un entretien avec le premier ministre: elle avait été convoquée par Jean-Marc Ayrault après des critiques à voix haute contre le projet de budget 2014, qualifié de «mauvais». La ministre a contesté la réduction de 7% des crédits de son ministère. Elle s’est aussi demandé si l’écologie était bien «une priorité», signe du malaise des ministres écologistes ou à sensibilité environnementale qui se sentent peu écoutés au sein du gouvernement. Aussi bien François Hollande que Jean-Marc Ayrault avaient annoncé qu’ils ne toléreraient plus de «couacs» et autres positions ouvertement discordantes au sein de l’exécutif. D’ordinaire réservée et disciplinée, Delphine Batho est la première à être ainsi limogée, un geste par lequel le président entend démontrer son autorité. D’autres avant elle, comme Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, n’avaient pas été sanctionnés pour des propos très critiques.

Elle est remplacée par le député du Gers Philippe Martin, membre de la Commission du développement durable, connu pour son engagement contre les OGM.