Une modeste proposition suisse sur le «mur»
Israël continue de construire sa «barrière de sécurité» – que les
Israël continue de construire sa «barrière de sécurité» – que les Palestiniens nomment «mur» – en Cisjordanie. La modeste suggestion que la Suisse vient d'avancer ne va pas interrompre les travaux. A la suite d'une enquête conduite par l'ambassadeur Jenö Staehelin, ancien chef de mission à New York, la diplomatie helvétique propose à l'ONU la création de deux groupes de discussion, à la recherche d'improbables convergences, l'un du côté palestinien, l'autre du côté israélien. Cette proposition est contenue dans le rapport que l'Assemblée générale des Nations unies avait demandé en juillet 2004 à la Suisse. Il s'agissait de savoir si la convocation d'une conférence des Etats parties aux Conventions de Genève ne serait pas utile, après la condamnation du mur/barrière par la Cour internationale de justice. Comme prévu, la réponse de la Suisse est négative: les positions sont trop divergentes pour qu'un conclave humanitaire puisse aboutir à autre chose qu'à une impasse. Et de toute manière, l'imminente évacuation de Gaza (si elle a bien lieu) change les conditions qui étaient celles de 2004. Mais Jenö Staehelin ne voulait pas en rester là. D'où la modeste proposition de double dialogue. Parler d'un côté avec ceux qui disent que le «mur» vole des terres palestiniennes. De l'autre avec ceux qui décrivent la «barrière» comme une sécurité. Mais un ministre israélien, Haim Ramon, vient lui-même d'admettre qu'autour de la capitale le mur a pour objectif d'assurer une majorité juive dans les limites du Grand Jérusalem…