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Victoire socialiste aux élections locales

Le parti socialiste (Pasok), au pouvoir en Grèce, est sorti vainqueur des élections locales dimanche. Il a remporté huit régions sur treize et 73 mairies, malgré la cure d’austérité imposée au pays par le gouvernement socialiste, selon les résultats définitifs publiés lundi

Le parti socialiste (Pasok), au pouvoir en Grèce, est sorti vainqueur des élections locales dimanche. Il a remporté huit régions sur treize et 73 mairies, malgré la cure d’austérité imposée au pays par le gouvernement socialiste, selon les résultats définitifs publiés lundi.

Le scrutin a été marqué par une abstention record, de quelque 40% au premier tour et 50% au second, attestant de la grogne de l’électorat face à la rigueur administrée au pays après des années de dérive financière, selon les données du ministère de l’Intérieur publiées lundi.

Le Pasok, qui a bénéficié d’alliances avec les écologistes et la gauche radicale dans 25 mairies, a notamment fait basculer à gauche, après 24 ans de gestion conservatrice, les deux principales villes du pays, Athènes et Salonique.

Ces deux villes seront désormais dirigées par des personnalités issues de la société civile et soutenues par le Pasok: un ancien médiateur du citoyen Georges Kaminis dans la capitale et le producteur de vin et écologiste militant Yannis Boutaris à Salonique - et ce malgré l’anathème lancé contre lui par l’influent évêque orthodoxe, Mgr Anthimos.

Le principal parti d’opposition, la Nouvelle-démocratie (droite), a lui imposé ses candidats dans cinq régions et 41 municipalités, dont celle du grand port du Pirée, arrachée aux socialistes.

La Gauche démocratique, une petite formation issue d’une scission du parti de la gauche radicale Syriza, s’impose comme troisième force au niveau local, avec 35 candidats élus.

Soutien de l’extrême-droite Au niveau régional, le Pasok a fait élire huit présidents de région, dont l’un Petros Tatoulis, issu de la droite, avec le soutien de l’extrême-droite dans le Péloponnèse, face à la ND qui garde ses bastions du nord, notamment la région de Salonique.

Principal gagnant du premier tour avec un score national en hausse à 11% de l’électorat, bénéficiant de la grogne anti-austérité, le parti communiste paie son isolement assumé en ne remportant qu’une seule mairie, dans la ceinture ouvrière d’Athènes. Le Syriza en a gagné six, avec le soutien des écologistes et de la Gauche démocratique.

La petite formation d’extrême-droite Laos, qui avait joué le recentrage en soutenant des candidatures conservatrices, n’a elle fait élire aucun maire, après avoir enregistré une baisse de son influence, à quelque 4,5% de l’électorat au premier tour.

A Athènes toutefois, une formation à la réthorique néonazie Chryssi Avghi a rempli le vide au premier tour, en faisant élire son dirigeant Nikolaos Michaloliakos, par 5,3% des voix, au conseil municipal.