Vienne en éclaireur face à la deuxième vague
Le chancelier Sebastian Kurz est le premier dirigeant européen à assumer l’arrivée d’une deuxième vague d’infections au coronavirus. Un avertissement pour les Européens, tant l’Autriche a été précurseure depuis le début de la pandémie
Les derniers jours n’ont pas été de tout repos chez Novogenia. Pour ce laboratoire privé qui effectue des tests PCR à Vienne et dans d’autres régions autrichiennes, un constat s’impose: «Il est difficile pour nous d’estimer s’il s’agit d’une seconde vague, mais ce dont nous nous apercevons, c’est que nous avons davantage de cas positifs actuellement», explique Marco Herten, directeur marketing du laboratoire.
Le nombre des contaminations augmente ces derniers jours dans la république alpine, en particulier à Vienne: «Il y a deux semaines, il y avait environ 350 infections par jour, [samedi] nous en étions déjà à plus de 850 et nous atteindrons bientôt le cap des 1000 nouvelles infections par jour», avertit le chancelier conservateur Sebastian Kurz, qui s’était pourtant félicité que son pays de 8,9 millions d’habitants ait été plutôt épargné lors de la première vague grâce à des mesures prises très tôt. Alors que nombre de gouvernements européens hésitent à employer l’expression «deuxième vague», Sebastian Kurz, lui, assume: «Ce que nous vivons actuellement, c’est le début de la deuxième vague. L’automne et l’hiver seront difficiles pour nous tous», a-t-il affirmé ce week-end.