Voyager en temps de pandémie: est-ce possible?
Vacances
L’année 2021 s’accompagne d’un espoir, celui de pouvoir voyager de nouveau à l’étranger. Si le tourisme n’est pas interdit, plusieurs obstacles peuvent se présenter. Les questions à se poser avant de s’envoler

A l’approche des vacances de Pâques, une partie de la population envisage de voyager à l’étranger pour oublier un temps la pandémie. Si le tourisme n’est pas interdit, l’évasion ne s’improvise plus avec les restrictions sanitaires. Il faut prendre en compte les exigences des autorités locales pour atteindre son lieu de villégiature sans encombre. Tour d’horizon des obstacles que peuvent rencontrer les voyageurs les plus audacieux.
Peut-on vraiment voyager?
La réponse est donnée par les autorités. «Le Conseil fédéral recommande de renoncer à tout voyage qui n’est pas indispensable», signale l’Office fédéral de la santé sur son site. Un appel à la prudence dans une période trouble: le coronavirus continue de sévir dans plusieurs régions du monde. Malgré cette menace sanitaire qui perdure, le tourisme reste autorisé, à condition de respecter les mesures en vigueur dans le pays de destination.
Comment s'informer sur les mesures en vigueur?
Les dispositions varient d’un territoire à un autre et peuvent évoluer rapidement. Dans ce contexte instable, une seule source d’information est conseillée: le consulat ou l’ambassade du pays sélectionné. Chaque personne doit également se renseigner au préalable sur les prestations de sa compagnie aérienne ou de son agence de voyages, comme la garantie d’un remboursement en cas d’annulation forcée. Si un Etat décide de fermer ses frontières, le voyage tombe à l’eau et la facture peut devenir salée.
Un test PCR est-il obligatoire pour embarquer dans un avion?
L’écouvillon glissé dans la narine est une expérience désagréable. Il faudra pourtant accepter ce dépistage pour quitter la Suisse. Un test PCR négatif est exigé par la majorité des pays, une manière de limiter les contaminations venant de l’extérieur. Les compagnies aériennes reçoivent des consignes strictes pour éviter tout problème. Elles peuvent ainsi contrôler le résultat du test avant d’ouvrir les portes de l’appareil. Si le précieux sésame n’est pas présenté, l’embarquement peut être refusé. Attention: le document ne suffit pas. Il faut également respecter un délai qui peut varier d’une destination à une autre. Généralement, le dépistage doit être réalisé 72h avant l’entrée sur le territoire, en sachant que l’obtention du résultat peut prendre jusqu’à 48h. Certains pays se contentent de tests «antigènes rapides» (délai de quinze à trente minutes), à la fiabilité incertaine. En Suisse, les règles évoluent constamment: le dépistage rapide est désormais possible avant le départ mais le test PCR reste obligatoire lors de l’entrée dans le pays.
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Faut-il présenter un passeport vaccinal?
Le secteur du voyage appelle de ses vœux l’introduction de certificats attestant d’un test négatif récent ou d’une vaccination. Le débat n’est pas tranché. La task force scientifique a récemment recommandé au Conseil fédéral de clarifier la stratégie dans ce domaine sensible, tout en reconnaissant les avantages d’une telle mesure pour redémarrer l’activité économique et sociale. Que ce soit sur papier ou numérique, ce passeport d’un nouveau genre demande une réglementation solide et une grande fiabilité puisque des données médicales sont en jeu. Sur le Vieux-Continent, la division règne. La question sera abordée lors d’un Conseil européen en fin de semaine, les 25 et 26 février. Des compagnies aériennes prennent les devants. Emirates et Etihad testent une application permettant de vérifier les tests PCR réalisés par les voyageurs ou encore leur situation en termes de vaccination.
Et si on se déplace en voiture?
Seules les personnes qui entrent en Suisse par avion doivent obligatoirement présenter un test PCR négatif, quel que soit leur pays d’origine. Depuis l’entrée en vigueur de ce nouveau règlement le 8 février, le nombre de vols est tombé à moins de 200 par semaine, selon une analyse de Tamedia. La compagnie Swiss dénonce une situation injuste. Faut-il alors visiter un pays limitrophe en voiture? La France a renforcé les contrôles à la frontière, les véhicules immatriculés à l’étranger sont ciblés pour vérifier le résultat du test PCR. L’Italie et l’Allemagne appliquent une politique de contrôle des entrées similaire.
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Qu'en est-il du train entre la Suisse et la France?
L’obligation de présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures vaut également pour les voyages en train. Par ailleurs, tous les passagers doivent présenter une déclaration sur l’honneur avant d’entrer sur le territoire français.
En cas de voyage en Espagne en voiture, faut-il présenter un test PCR lors du passage en France?
Aucune exception n’est prévue à ce stade pour les automobilistes en transit. Les autorités françaises demandent la présentation d’un test PCR de moins de 72h, peu importe votre destination finale.
Pour aller en Italie depuis Genève en empruntant «l’autoroute blanche», doit-on réaliser un test PCR?
Tout automobiliste se rendant sur le territoire français doit être en mesure de présenter un test PCR négatif lors d’un contrôle de police. Par ailleurs, les autorités italiennes ont mis en place des mesures strictes pour lutter contre la propagation du covid-19. Les personnes qui ont séjourné ou simplement transité par la France doivent signaler leur présence dès l’arrivée à l’autorité sanitaire régionale et soumettre un test PCR négatif de moins de 48h.
Au retour, doit-on respecter une quarantaine?
La réponse dépend du lieu de villégiature. Plus de 30 pays figurent actuellement sur la liste des zones à risque de l’Office fédéral de la santé publique. Celle-ci est régulièrement mise à jour par les autorités. Au retour, une quarantaine doit être obligatoirement respectée. La présentation d’un test PCR négatif ou d’un document prouvant la vaccination ne permet pas de lever cette obligation d’isolement. Par ailleurs, l’ensemble des voyageurs doivent remplir un formulaire avant leur retour en Suisse, à l’exception des personnes en provenance d’une zone frontalière.
Carte des Etats présentant un risque élevé
La Confédération tient une liste des États et zones qui présentent un risque élevé d'infection au coronavirus. En cas de déplacement dans l'un de ces espaces, une quarantaine sera imposée au retour en Suisse. Les zones en rouge clair ciblent uniquement des régions du pays concerné, et non l'intégralité du territoire.
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