Washington et Canberra déplorent des élections «ni libres ni équitables»
élections en Birmanie
Les Birmans ont voté dimanche pour la première fois depuis 20 ans, un scrutin que l’Occident a largement condamné devant l’absence de l’opposante Aung San Suu Kyi, et les soupçons de fraude à l’encontre d’une junte qui n’a manifestement pas l’intention de céder le pouvoir
Les Etats-Unis et l’Australie ont déploré lundi que les premières élections législatives au Myanmar (ex Birmanie) depuis 20 ans n’aient été ni libres, ni équitables. Les deux pays ont également demandé à la junte militaire au pouvoir à Rangoun, de libérer la figure de proue de l’opposition Aung San Suu Kyi, toujours assignée à résidence. «L’Australie et les Etats-Unis ont souligné leur regret profond que les autorités birmanes aient échoué à organiser des élections libres, justes et ouvertes, le 7 novembre», ont indiqué Washington et Canberra, dans un communiqué commun.
Ce communiqué a été publié à l’issue de discussions sur la sécurité à Melbourne entre les ministres de la Défense et des Affaires étrangères australiens, Stephen Smith et Kevin Rudd, et la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton. Les deux pays exhortent les dirigeants du régime à faire en sorte que «les institutions issues des élections soient transparentes, responsables et réceptives aux aspirations des citoyens».
Ils ont appelé à la libération «sans délai, ni condition» de Aung San Suu Kyi, dont la formation, la Ligue nationale pour la démocratie, a été dissoute après avoir annoncé son boycottage du vote, tout en demandant l’ouverture d’un dialogue vers une réconciliation nationale.
Les Birmans ont voté dimanche pour la première fois depuis 20 ans, un scrutin que l’Occident a largement condamné devant l’absence de l’opposante Aung San Suu Kyi, et les soupçons de fraude à l’encontre d’une junte qui n’a manifestement pas l’intention de céder le pouvoir. Le président américain Barack Obama, en visite en Inde, avait appelé dimanche la Birmanie à libérer «immédiatement et sans condition» Aung San Suu Kyi et avait jugé que les premières élections depuis vingt ans seraient «tout sauf libres et justes».