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Washington reconnaît la victoire d'Hugo Chavez

Après avoir mis en doute les chiffres du scrutin, le Département d'Etat prend «note» du résultat.

Le Département d'Etat américain a pris «note» mardi des résultats du référendum de dimanche au Venezuela, reconnaissant la victoire du président Hugo Chavez. Lundi, Washington avait mis en doute ces mêmes résultats, réclamant une enquête sur d'éventuelles «fraudes».

Washington «reconnaît les résultats préliminaires du référendum et note qu'ils montrent que le président Chavez a reçu le soutien d'une majorité des électeurs», a déclaré le porte-parole adjoint du Département d'Etat, Adam Ereli. Celui-ci a appelé «le peuple et le gouvernement du Venezuela à aller de l'avant» après cette consultation, qui constitue «une fin importante à la crise politique» dans ce pays. Il a également évoqué les plaintes de l'opposition sur des fraudes en affirmant qu'il «reste des inquiétudes sur des questions relatives au vote» et a demandé aux observateurs internationaux de mener «un audit transparent» sur ce sujet.

La victoire du président vénézuélien a été confirmée lundi à Caracas par l'Organisation des Etats américains (OEA), et par l'ancien président américain Jimmy Carter, présent comme observateur dans le référendum vénézuélien, alors que l'opposition s'est déclarée victime de fraudes.

Le groupe des pays amis du Venezuela, dont les Etats-Unis font partie avec le Brésil, le Chili, l'Espagne, le Mexique et le Portugal, a publié mardi à Brasilia un communiqué estimant que le référendum a été «transparent» et constituait un «pas important vers la réconciliation nationale».

Adam Ereli s'est abstenu de toutes félicitations au président Chavez, se bornant à «féliciter le peuple du Venezuela pour la manière dont il a géré» ce référendum. Il s'est aussi référé à des déclarations la semaine dernière du secrétaire d'Etat Colin Powell qui a dit que «si ces élections sont menées librement, équitablement et dans la transparence, ce pourrait être un pas important vers une solution électorale pacifique, démocratique et constitutionnelle à la crise».

Mal vu politiquement à Washington, le Venezuela du président Chavez reste toutefois l'un des principaux fournisseurs de pétrole des Etats-Unis, avec environ 15% du total des achats de brut américains.