De nationalité russe, cette femme a travaillé pour le Secret Service – une agence chargée de missions de protection et d’investigation sur le sol américain et à l’étranger – sans éveiller les soupçons jusqu’en 2016, selon CNN. Puis, lors d’un contrôle de routine, les autorités américaines ont découvert qu’elle avait des entretiens réguliers, non autorisés, avec le FSB, les services de renseignement russes.
Cette femme aurait pu avoir accès à des informations confidentielles, note le Guardian, le quotidien britannique ayant été le premier à révéler l’affaire. «Elle n’avait pas accès à des informations hautement confidentielles», a tempéré un haut responsable de l’administration, cité par la chaîne CNN. «On imagine qu’ils parlent tous au FSB, mais elle leur fournissait beaucoup plus d’informations qu’elle n’aurait dû», a dit ce responsable à la chaîne américaine.
L’obtention d’informations sur la sécurité nationale en question
La femme a été renvoyée l’été dernier après que le Département d’Etat lui a retiré son habilitation de sécurité, peu de temps avant qu’une vague d’expulsions de personnel américain ait lieu, à la demande de Moscou, en représailles à des sanctions imposées par Washington, précise le Guardian. Le journal britannique ajoute que le Secret Service n’a pas lancé, de son côté, une enquête exhaustive.
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Dans un communiqué cité par les deux médias, le Secret Service reconnaît que tous les ressortissants étrangers «qui fournissent des services dans l’accomplissement de notre mission, administratif ou autre, peuvent être l’objet d’une influence du renseignement étranger». Mais à aucun moment ces personnes ont été en mesure «d’obtenir des informations sur la sécurité nationale», ajoute l’agence américaine.
Les relations entre les Etats-Unis et la Russie sont extrêmement tendues, notamment depuis la campagne de 2016. Les services de renseignement américain accusent Moscou d’ingérence dans leur élection. Les divisions entre les deux ex-rivaux de la guerre froide sont nombreuses, du conflit en Syrie à l’annexion de la Crimée par Moscou ou le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire avec l’Iran.