Wikileaks : «Le Monde» publie le contenu de documents diplomatiques américains
Diplomatie
«Le Monde», associé au «New York Times», au «Guardian», au «Spiegel» et à «El Pais», a eu accès à 250 000 télégrammes diplomatiques américains obtenus par Wikileaks. Les sites des quotidiens publient ce dimanche soir les premières analyses alors que l’hebdomadaire «Der Spiegel» semble avoir été l’objet d’une fuite
Le quotidien The New York Times, tout comme Le Guardian, Le Monde, El Pais ont publié dimanche 28 novembre sur leur site internet un très long article dans lequel est révélé le contenu de près de 250.000 documents diplomatiques américains communiqués par le site WikiLeaks.
L’hebdomadaire allemand Der Spiegel, l’un des médias qui ont la primeur des fuites du site WikiLeaks sur la diplomatie américaine, semblait lui-même dimanche avoir été victime d’une fuite.
Un «twitter» a mis en ligne, la veille de sa parution, ce qu’il présente comme la une du magazine d’information le plus lu d’Allemagne et deux pages de son article sur les câbles diplomatiques américains concernant l’Allemagne.
Dans ces documents reproduisant fidèlement la mise en page du Spiegel, on lit par exemple que la chancelière Angela Merkel «évite les risques et est rarement créative».
Der Spiegel s’est refusé à tout commentaire sur l’authenticité des fac-similés de son édition. Mais le journal populaire à grand tirage Bild n’a pas hésité à en tirer un article comme s’il les considérait comme vrais.
Der Spiegel est normalement en vente dès le dimanche matin mais exceptionnellement il ne doit pas être distribué avant lundi, pour ne pas révéler les documents diplomatiques américains obtenu par Wikileaks avant ses confrères du New York Times, du Guardian, du Monde ou d’El Pais.
Le «twitter», qui utilise le nom de Freelancer_09, affirme avoir pu acheter l’hebdomadaire en gare de Bâle (Suisse).
Les «twitters» sont des bloggeurs qui utilisent le réseau «twitter» pour envoyer par Internet, par messagerie instantanée ou par SMS des messages limités à 140 caractères mais aussi des documents et des «liens» internet.
La Maison Blanche a condamné dimanche «dans les termes les plus forts» la publication «irresponsable et dangereuse» de nouveaux documents diplomatiques américains, affirmant que l’initiative du site WikiLeaks pourrait faire courir des risques mortels à des individus