Vu par Isabelle Guisan
Cette année à nouveau, la TSR s'est donné les moyens de suivre la Patrouille des Glaciers de tout près et à toute heure, au risque de se faire rabrouer à l'occasion par un concurrent pressé ou blême de fatigue. L'émission diffusée hier à 18 h 10 était l'occasion de constater tant les efforts en jeu que les moyens… vertigineux engagés par la TSR, avec six cameramen et un montage mené à bien en quelques heures.
Malgré la pauvreté attendue et inévitable des statements lâchés devant un micro insistant par des sportifs tendus avant le départ, happés en plein effort ou complètement crevés après coup, suivre ce type de reportage est à chaque fois un plaisir. On n'en était pas, on n'avait bien sûr aucune envie d'y être alors que tous les arbres sont en fleurs à des altitudes humaines. Mais un tel grand rassemblement, avec toutes ces paires de skis emmêlées à 3600 mètres d'altitude, a quelque chose de sympathiquement exaltant.
A défaut de souvenirs laborieusement récoltés sur place, je garderai de cette Patrouille des Glaciers 1998 le commentaire imagé prononcé par un concurrent resté – je crois – obscurément plongé dans la masse des non-gagnants: «La vie est un long glaçon.»
Une phrase en guise de post-scriptum à l'intention de ceux qui n'ont pas pu regarder le documentaire consacré à Sviatoslav Richter, diffusé hier matin puis à nouveau hier soir par l'émission Cadences (TSR2):
la seconde partie de ce magnifique film passe dimanche prochain. A ne pas manquer!