Le Milieu de l’horizon, Roland Buti . Zoé, 188 p.

La canicule de 1976 est restée dans les mémoires. Pour Gus, c’est la fin de l’enfance. Dans la campagne vaudoise, les plantes, les bêtes, les hommes souffrent. L’armée ne parvient pas à livrer l’eau en suffisance aux paysans. La cellule familiale s’effrite et se fend comme en parallèle à la sécheresse. Le grand-père et le vieux cheval n’en finissent pas de mourir. La mère, si soumise, choisit sa liberté, le travail, l’amour. La fille part vers sa vie. Le père, ce patriarche, s’écroule, sans défense. Et le cousin un peu idiot ressent ce trouble au plus profond. Roland Buti a su rendre la fin d’un monde paysan, à travers le regard du narrateur qui se souvient des événements qui ont empoisonné l’été de ses 13 ans. I. R.