Le magazine Vogue a publié, ce lundi, un dossier de 50 pages consacré à Carla Bruni, dans lequel on y lit l’interview intégrale de l’ex-première dame et ses propos chocs sur le féminisme:
Arthur Dreyfus: «Donc le féminisme est moins fort que la culture italienne et bourgeoise?» Carla Bruni: «On n’a pas besoin d’être féministe dans ma génération. Il y a des pionnières qui ont ouvert la brèche. Je ne suis pas du tout militante féministe. En revanche, je suis bourgeoise.» Il aura donc suffi de deux malheureuses phrases pour que l’ex-première dame de France suscite la polémique. Petit rappel des faits:
Lundi 26 novembre. Des extraits de l’interview fuitent dans la presse britannique sous forme de phrases chocs. «Carla Bruni: la place d’une femme est au foyer», «Carla Bruni: Les femmes n’ont pas besoin d’être féministes dans ma génération», ont titré respectivement The Telegraph et Metro le 25 novembre.
Le lendemain, la polémique gagne les réseaux sociaux, blogs et médias francophones. Puis enfle. Le 27 novembre, l’association Osez le féminisme lance un appel aux contributions: «Explique à Carla Bruni pourquoi ta génération a besoin du féminisme!» L’appel, assorti sur Twitter du mot-clé #ChèreCarlaBruni, rencontre un large écho sur les réseaux sociaux. Militantes, politiciennes, journalistes répondent aux propos de Carla Bruni.
Sommée de s’expliquer, l’ex-première dame de France rectifie le tir dans une interview au magazine Elle: «Je n’ai personnellement jamais ressenti le besoin d’être activiste féministe», s’explique-t-elle. Au magazine, qui lui tend la perche – «Au fond, n’êtes-vous pas féministe?» – elle répond: «J’imagine que je le suis si être féministe c’est revendiquer la liberté.» Et de se justifier encore. «Cette phrase est extraite d’une longue conversation avec l’écrivain Arthur Dreyfus sur un tout autre sujet», celui de ses amours et du divorce.
«Mission accomplie», écrit le soir même Osez le féminisme sur Facebook. Au vu des réactions sur les réseaux sociaux, pas sûr que Carla Bruni soit parvenue à faire taire la polémique.