Alors que le quatrième épisode vient de sortir au Japon, l’Europe accueille Yakuza troisième du nom, un an après sa version nippone. Un épisode rétrécie par rapport à son original (mais où sont passés les bars à hôtesses ?…) et qui souffre de beaucoup de tars.
L’histoire reprend là où en était restait le numéro deux. Notre héros, Kazuma Kiryu, ancien chef du clan Tojo, quitte le milieu pour fonder avec sa fille adoptive un orphelinat sur l’île d’Okinawa (les voyageurs reconnaîtront au passage certaines vues de Naha, la capitale de cette préfecture, et sa grouillante avenue Kokusai Dori). Les premières heures du jeu se passe donc à résoudre tous les petits problèmes de ces chers têtes noiraudes et à faire ami-ami avec les yakuzas du coin. Avec les poings s’il le faut. Et aussi à vider les rues ensoleillées de tous les malandrins qui y traînent. Et il y en a beaucoup (ce jeu doit être la bête noir de l’office du tourisme local). Mais voilà, quelqu’un cherche à exproprier Kazuma Kiryu et ses voisins. Toujours ces fameuses histoires de bases de l’armée américaine… Et son propre clan serait mêler à cette affaire.
L’action ne gagne vraiment en intensité qu’une fois de retour au bercail, à Tokyo, et dans son quartier chaud – et imaginaire – de Kamurocho, une réplique en plus petit du Kabukichô de Shinjuku. Pour une histoire pleine d’honneur, de truands charismatiques, de politiciens véreux et de manœuvres suspectes…
Avec des graphismes sympas, mais peu digne d’une console next-gen (les premiers épisodes étaient sortis sur PS2), des dialogues muets et défilants, son action mécanique, un système de combat dynamique mais un brin vieillot, des innombrables aller-retour inutiles, des cinématiques encombrantes, des murs invisibles et énervants, des combats vains et d’une carte trop peu loquace… Le moins que l’on puisse dire, c’est que Yakuza 3 est loin d’offrir une réelle immersion. Mais il se laisse malgré tout jouer, sans excès. A noter que ce jeu n’est pas doublé (ce qui est plutôt une bonne chose, question d’ambiance), mais que les sous-titres n’existent que dans la langue de Shakespeare.
Du côté des points positifs, car il y en a, de nombreux mini-jeux plutôt réussis auxquels peut prendre part notre héros (pêche, golf, billard, karaoke…), un scénario qui gagne en épaisseur après de longues heures de jeu et de très nombreuses quêtes secondaires. Et une ambiance aux airs de Japon plutôt bien rendue. Une petite tournée d’owamori pour finir ?
Note : 2,5 sur 5 Age : 18 ans