Pour achever une saga débutée il y a une quinzaine d’années, EA s’offre un courage inattendu. La licence Command & Conquer ronronnait depuis plusieurs épisodes après s’être taillé une belle réputation dans le monde du jeu de stratégie en temps réel quand celui-ci était encore un genre majeure. Peu d’innovations, on travaillaient sur la répétition de l’acquis. Et survient cet ultime opus – ou prétendu tel –qui va à coup sûr mécontenter la plupart des amateurs des épisodes précédents.

Fini les grandes vagues d’assaut, les unités innombrables à contrôler, les récoltes à organiser, les bases à multiplier. Le gameplay a été entièrement repensé et retravaillé. Un unique véhicule mobile fabrique cette fois toutes les unités. Il existe sous la forme de trois variantes (attaque, défense et soutien) qui fournissent des armes différentes. Ce qui implique également à chaque fois un changement de stratégie. Un développement plutôt intéressant servi par une interface bien réalisée.

Autre sujet qui fâche, la très petite quantité d’unités que l’on peut contrôler : les batailles ont plus des airs d’escarmouches servies par des graphismes honnêtes, couverts de pyrotechnie.

Enfin, on ne peut jouer a C&C4 qu`en étant connecté en permanence à internet, avec la possibilité d`y gagner galons et nouvelles unités. Histoire, nous dit-on, de chasser les pirates. Une pratique qui se généralise actuellement, mais qui pose notamment la question de la durer de survie des jeux (ne fait-on pas en réalité que « louer » un jeu dont on ne sait pas s`y on pourra s`y adonner encore dans deux ans?). Une question importante qui risque de définir l`existence futures des jeux sur ordinateur... Sans parler des joueurs qui n`ont pas de connection permanente.

Après une paix illusoires, les troupes du GDI et celles du NOD continuent donc à s’affronter dans une terre tombant en ruine sous la propagation du tibérium, un minerai aussi envahisseur et dangereux qu’utile. Avant chaque mission, une habituelle introduction filmée développe le scénario sombre qui conclut cette saga. Il est possible de jouer les deux camps, soit en mode solo, soit en multijoueurs, en coopératif ou en affrontement.

Au final, C&C4 se révèle être un jeu de stratégie relativement intéressant, mais dont l’intérêt manque par moment. Surtout, cet épisode ultime est de loin le moins représentatif de la série.

Age : 16 ans

Note : 3 sur 5