On pourrait décomposer l’éventail chaque jour plus large de l’offre vidéoludique en segments de contentement: on y trouverait la catégorie du jeu indigne par son manque d’intérêt, celle de l’expérience de tâcheron un peu ennuyeuse, celle du chef-d’oeuvre décoiffant... Et enfin celle du produit qui remplit ses promesses publicitaires, ni plus ni moins. Frustrante pour le critique – qui n’aime rien tant que s’extasier face à la perfection ou tirer sur une ambulance -, l’honnêteté marketing est ce qui caractérise le dernier jeu de tir à la première personne de chez EA: « Battlefield: Bad Company 2 ».
Vous y intégrerez un quarteron de soldats US en mission pour la CIA. Objectif: mettre la main sur une arme mystérieuses mise au point par le Japon à la fin de la Deuxième Guerre mondiale avant que les Russes ne s’en emparent. Pour ce faire, vous parcourrez en mode feu libre différents champs de bataille, de l’Extrême-Orient russe à la Bolivie. Structurellement, « Bad Company 2 » (mis en boîte par le studio Digital Illusions) ne peut pas ne pas appeler la comparaison avec l’étalon du genre, « Call of Duty: Modern Warfare 2 », sorti l’année passée. Il en souffre, mais pas de manière irrémédiable: moins beau, moins nerveux, moins hypnotique que son cousin de chez Infinity Ward, « Bad Company 2 » conserve néanmoins un pouvoir de séduction certain et un sens du rythme achevé. Idéal pour passer le temps sans culpabiliser...
Note: 4 sur 5