Hexagone Express
AbonnéOPINION. Deux livres permettent de comprendre comment Emmanuel Macron s’est imposé dans la course présidentielle en 2017. Le premier raconte la foi à toute épreuve de son staff de campagne. Le second redit l’originalité de sa vision européenne. Retrouver le «tempo» macronien perdu reposera, dans l’année qui vient, sur l’une et l’autre

Tout, dans Confusions (Ed. JC Lattès), devrait conduire le lecteur à désespérer, comme son auteure, du président français. Marie Tanguy emploie, dans son récit autobiographique, les vrais prénoms de ceux qu’elle côtoya en 2016-2017 au sein de la cellule «idées» au QG d’En Marche, ce mouvement aux initiales d’Emmanuel Macron lancé dans le seul but de l’installer à l’Elysée.
Marie, la narratrice, a conservé dans l’ouvrage son vrai prénom. Tout comme ceux de Jean, Ismaël, Quentin, ou Stéphane… que cette ex-collaboratrice du très social-démocrate patron de la CFDT Laurent Berger, s’évertua à comprendre – en vain – pendant des semaines. Deux ans se sont écoulés et les identités des intéressés peuvent donc être dévoilées, car le récit – Le Temps l’a vérifié auprès de deux d’entre eux – est avéré. Voici, racontée par celle qui les vit prendre d’assaut les électeurs, puis l’Elysée, la campagne d’Ismaël Emelien (le communicant-stratège, devenu ensuite conseiller politique du président), Quentin Lafay (l’ex-auteur de ses discours), Stéphane Séjourné (aujourd’hui eurodéputé macronien) et Jean Pisani-Ferry, l’économiste inspiré demeuré, avec beaucoup de dignité, à l’écart du pouvoir.