éditorial
Abonné [?] Les journalistes du Temps s’exprimant dans un éditorial défendent leur propre point de vue, pas celui de l’ensemble de la rédaction En savoir plusÉDITORIAL. La chancelière allemande assumera dès le 1er juillet la présidence tournante de l’Union européenne. En acceptant, avec le président français, Emmanuel Macron, de mutualiser les dettes des Etats européens en raison du Covid-19, elle brise un tabou allemand

Elle nous avait déjà réservé des décisions courageuses, comme celle d’accueillir 1 million de réfugiés syriens en 2015. Elle paiera pourtant les conséquences politiques de ce geste humanitaire par la percée du parti d’extrême droite AfD dans son propre pays. Avec la pandémie de Covid-19, la crise sanitaire la plus grave depuis un siècle, la chancelière Angela Merkel illustre une nouvelle fois sa capacité à se mettre à la hauteur des enjeux non seulement de l’Allemagne, mais aussi de l’Europe. Le fonds de relance de 750 milliards d’euros, qu’elle a concocté avec Emmanuel Macron et qui sera soumis aux Etats membres lors du Sommet européen de Bruxelles des 17 et 18 juillet, brise le tabou, à Berlin, de l’austérité à tous crins.
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