OPINION
AbonnéOPINION. En prenant l’exemple d’une chaise connectée qui indiquerait quand se lever et bouger au bureau pour rester en forme, Christine Clavien et Sophie Weerts montrent à quel point l’enfer numérique peut être pavé de bonnes intentions et être source de discrimination et de précarisation

Après cinq séries de débats consacrés à la justice internationale, aux addictions, à l'Afrique, à la sécurité et au choc Russie-Ukraine, c'est au tour de Johan Rochel, spécialiste des questions d'éthique appliquées à la vie en société, de s'interroger avec ses invitées et invités sur les contours d'une utilisation responsable des technologies numériques.
Notre dossier: Quelle éthique pour un monde connecté?
Les médias ont largement relayé ces dernières semaines le risque, pour les femmes vivant dans certaines parties des Etats Unis, d’être pénalement poursuivies après un avortement en raison de l’utilisation de leur smartphone. Cet exemple illustre l’utilisation de plus en plus importante d’applications dites «de santé» et autres objets connectés dans nos sociétés. L’attrait pour de tels outils est irrésistible, que ce soit pour les utilisatrices et utilisateurs finaux en quête de données individualisées et de prédictions, ou que ce soit pour les entités qui les proposent.