Opinion
AbonnéOPINION. Habitée par le fantasme qui l’attache à la Chine et sa culture, Marie Orsi, administratrice adjointe de l’Institut Confucius de l’Université de Genève, raconte comment il lui faut déconstruire sa pensée occidentale pour se plonger dans la découverte d’une certaine vision de la vérité

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Notre journaliste Frédéric Koller anime cette troisième semaine, consacrée à la Chine. Retrouvez toutes les contributions.
Pékin, district de Chaoyang, Dashanzi. Je quitte la beauté architecturale de la Cité interdite, du Palais d’été, des temples taoïstes, pour arriver devant… des usines désaffectées. Certes, mais plus seulement. Ce lieu est le célèbre repaire de l’art contemporain chinois, l’espace 798. J’y pénètre intriguée. Des rues plus ou moins désertes, dans lesquelles s’observent à loisir toutes sortes de sculptures contemporaines. Mon esprit divague. En pinyin, 98 s’écrit jiuba et se prononce comme le terme qui signifie «bar». Quel hasard… Laissant de côté ce jeu de mots, je continue l’excursion. J’arrive à destination: de grandes portes s’ouvrent sur la célèbre galerie Ullens, le Centre pour l’art contemporain. J’ai un projet bien précis, et une quête à mener, une rencontre à ne pas manquer.