C’est une routine muette. Dans quelques jours, des délégués du CICR, comme ils le font tous les trois mois, se rendront dans le camp prison de Guantánamo pour parler à des hommes détenus – certains depuis dix-sept ans – sans procès et sans espoir de libération. Ils enverront à Washington, au Pentagone, un rapport dont personne ne saura rien. On dirait Kafka sur la plage.