Pour Bertrand Piccard, l’adaptation ne doit pas remplacer la lutte contre le réchauffement climatique
Opinion
AbonnéOPINION. La COP26 a abordé la question de l’adaptation aux effets du réchauffement climatique. Comment faut-il le comprendre? La lutte est-elle perdue d’avance? Est-il déjà trop tard pour accorder la priorité à la prévention?

Pour Le Temps, Bertrand Piccard tient, ces deux prochaines semaines, une chronique de la COP26 à Glasgow, à laquelle il participe.
Chroniques précédentes:
- Un possible «win-win» à la COP26
- A Glasgow, passer du «quoi» au «comment»
- Négociateurs et chefs d’Etat sont sur la corde raide à la COP26
- Le malentendu financier de la transition écologique
Notre dossier spécial: COP26, entre espoir et pessimisme
«En matière d’adaptation aux changements climatiques, il est essentiel de relever le niveau de l’ambition», dit le rapport de l’ONU présenté hier à la COP26. Bien sûr, les mesures d’adaptation sont indispensables. Il faut aider de nombreux pays à faire face aux effets du réchauffement: chaleurs et précipitations extrêmes, sécheresses, méga-incendies, inondations, cataclysmes. On estime qu’une augmentation de 1°C de la température des océans représente déjà 7% d’augmentation de l’évaporation, donc un développement plus important de typhons. Et cela ne touche pas seulement les pays lointains. Nos régions tempérées seront infestées de maladies tropicales, débordées de réfugiés climatiques et la plupart des grandes villes du monde devront se protéger de la montée des eaux par des digues. Le besoin de s’adapter à ce futur menaçant paraît donc évident.