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Voulons-nous vivre sur Terre dans des scaphandres?
Mais prévoir de s’adapter aux conséquences du réchauffement ne doit pas nous faire oublier l’objectif essentiel: mettre fin à l’augmentation incontrôlée des températures. Mettre la priorité sur l’adaptation risque de mener à la paralysie en faisant passer un message très dangereux, celui que la situation est perdue d’avance. Rien ne serait pire que de rendre les armes trop tôt, de faire croire qu’il n’y a plus rien à faire. Car se concentrer sur les effets de la catastrophe sans essayer de les éviter mènera à une catastrophe encore bien pire. Au lieu de tout faire pour ne pas dépasser 1,5°C d’augmentation de température, on risque bien de devoir s’adapter à une courbe croissante de 2°C, voire 3°C ou davantage.
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De plus, ce n’est pas parce que les pays riches seront capables de financer les mesures d’adaptation que la qualité de vie y sera pour autant acceptable. Nous sommes certes capables de survivre dans un environnement hostile, même sûrement un jour sur Mars, mais voulons-nous vivre sur Terre dans des habitats pressurisés et des scaphandres?
Les constats alarmants de cette COP26 ne doivent conduire à aucun fatalisme. Ils doivent au contraire renforcer notre volonté collective et individuelle de mettre en place toutes les actions que nous connaissons et qui, elles seules, permettront de sauver ce qui peut encore l’être. Il faut continuer à agir fort. Et vite. D’autant plus que nous savons comment.