OPINION
AbonnéOPINION. Il faut en finir avec ce non-dit internationaliste qui pénalise les candidats maison et parvenir à une équité des recrutements à l’université, estime l’historien Michel Porret, qui a lui-même siégé dans des commissions de nomination

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L’alma mater genevoise est en ébullition. Objet du litige: la succession du recteur sortant, le professeur Yves Flückiger. Les 45 membres de l’assemblée de l’Université de Genève ont rendu leur copie. Ils ont désigné l’éminent professeur québécois Eric Bauce, vice-recteur de l’Université Laval, comme pouvant être le futur recteur de l’Université de Genève à l’été 2023, au motif de son ambitieux projet sur la transition socio-écologique. Approuvé par le conseil d’orientation stratégique de l’université, ce verdict suit l’esprit de la loi. Elle stipule encore la finalisation politique du processus de nomination: «La rectrice ou le recteur est désigné par l’assemblée de l’université après consultation du conseil d’orientation stratégique et nommé-e par le Conseil d’Etat.» (Loi sur l’université, article 27, alinéa 2).